Le 20 octobre est à marquer d’une pierre blanche dans la fonction publique. Pour la première fois, la quasi-totalité du corps électoral est appelée aux urnes pour renouveler près de 3 800 instances représentatives du personnel dans la fonction publique hospitalière et 1 900 instances dans la fonction publique d’État. En tout, quelque 3,5 millions de fonctionnaires sont concernés, puisque les 800 000 non-titulaires sont invités cette fois-ci à participer, même si la RGPP a réduit le nombre d’électeurs en transférant environ 150 000 agents de l’État vers la fonction publique territoriale. Des fonctionnaires appartenant surtout à la catégorie C, ce qui désavantagera la CGT, qui y est bien implantée. La participation des syndicats a été facilitée, ce qui conduit à une inflation du nombre de listes – plus de 20 dans certains endroits. Enfin, les personnels vont directement élire leurs représentants au sein des comités techniques – l’équivalent du CE dans le privé.

Difficile, avec ces différentes innovations, de prévoir à l’avance les résultats. Mais les enjeux sont clairs. Les petites organisations, la CFTC, la CFE-CGC, voire l’Unsa dans la fonction publique hospitalière, vont se battre pour leur survie. Les gros syndicats, la FSU, FO, la CGT et la CFDT, vont chercher à améliorer leurs positions. « On travaille pour valider notre deuxième place actuelle », indique ainsi Anne Baltazar, de FO. Tous les dirigeants des confédérations se sont d’ailleurs impliqués dans la campagne. « Cela peut modifier les résultats dans les petits établissements de soins, où les sigles ont plus d’importance », estime Brigitte Jumel (CFDT). Pour la FSU, premier syndicat de fonctionnaires grâce à ses scores chez les enseignants, ces élections seront aussi l’occasion de sortir de ses bastions traditionnels en élargissant son champ d’influence.