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Tableau de bord

ZOOM Le suivi des chômeurs reste insuffisant en France

Tableau de bord | publié le : 01.09.2011 | Pierre-David Labani

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Effectifs du service public de l’emploi pour 10 000  demandeurs d’emploi (au sens des administrations nationales, en ETP)

Crédit photo Pierre-David Labani

L’efficacité du service public de l’emploi français est une nouvelle fois blâmée. Dans un récent rapport, l’Inspection générale des finances (IGF) a réalisé un comparatif du fonctionnement des services publics de l’emploi français, britannique et allemand. Il en ressort que les effectifs de Pôle emploi, au regard du nombre de demandeurs d’emploi, sont bien inférieurs à ceux de ses homologues européens. Les effectifs du service public de l’emploi français (150 équivalents temps plein – ETP – pour 10 000 chômeurs inscrits) représentent moins de la moitié des effectifs allemands (377 ETP) et britanniques (349 ETP). Analysés par missions du service de l’emploi, les effectifs en France sont moins nombreux pour trois missions sur quatre : l’accueil, l’indemnisation et l’accompagnement du demandeur d’emploi. C’est d’ailleurs sur cette dernière mission que l’écart est le plus important : 71 ETP pour 10 000 chômeurs en France, contre 113 au Royaume-Uni et 150 en Allemagne. Des constats qui ne sont pas remis en cause par l’analyse des dépenses de sous-traitance de l’activité de placement, souligne l’IGF. Dans son rapport, l’Inspection plaide ainsi pour une intensification de l’offre de services d’accompagnement des demandeurs d’emploi en France, au travers d’un redéploiement de personnels de Pôle emploi vers les services d’accompagnement et d’une adaptation du suivi des chômeurs en fonction de leur degré d’éloignement de l’emploi. L’IGF souligne par ailleurs la nécessité, en cas de conjoncture économique difficile, de pouvoir mobiliser rapidement des forces supplémentaires et préconise, pour assurer un meilleur suivi des chômeurs, l’intégration de la formation professionnelle à l’offre de services de Pôle emploi.

Effectifs du service public de l’emploi pour 10 000  demandeurs d’emploi (au sens des administrations nationales, en ETP)
La taxation des bénéfices est plus élevée pour les PME

Le taux nominal d’impôt sur les sociétés est, en France, de 33,3 %. Mais les règles de calcul de l’assiette de l’impôt (avec la déductibilité des intérêts d’emprunt, notamment) et la démographie des entreprises modifient le taux réellement appliqué. Selon une étude du Trésor, le taux implicite des sociétés non financières était de 27,5 % en 2007. Par rapport au taux normal, les règles d’assiette ont fait baisser le taux implicite de 8 points, les facteurs démographiques le relevant de 2 points. Le poids de l’impôt sur les sociétés est fortement différencié selon la taille de l’entreprise : il atteint 39,5 % pour les PME, alors qu’il est à peine de 19 % pour les grandes entreprises. Un écart lié aux effets de la déductibilité d’emprunt, qui s’expliqueraient par des besoins d’investissement et donc d’endettement différenciés, et par un risque de disparition plus important pour les petites entreprises.

Taux implicite d’impôt sur les sociétés selon la taille de l’entreprise en 2007 (en %)
Pas plus de grèves en 2009 qu’en 2008

Selon la Dares, 2,2 % des entreprises de 10 salariés et plus ont connu au moins un arrêt collectif de travail en 2009. Une proportion stable par rapport à 2008. Les grèves sont plus fréquentes dans les grandes entreprises (38,9 % d’entre elles) que dans les PME (6,3 %), et plus nombreuses dans l’industrie (4,8 %) que dans les services hors transports (2 %). En 2009, les mobilisations dans l’industrie ont surtout porté sur une meilleure indemnisation du chômage partiel dans l’automobile et le maintien de l’emploi dans les industries extractives. Pour ce qui est des services, la conflictualité a fortement progressé dans les activités financières et les assurances, passant de 4 % en 2008 à 7 % en 2009. En raison de la crise, les salariés des banques et des assurances ont suivi les appels nationaux intersyndicaux pour le maintien de l’emploi et des contreparties au versement d’aides publiques importantes.

Motifs des grèves en 2009 (en % d’entreprises ayant connu une grève)

Auteur

  • Pierre-David Labani