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Une rentrée dans le désordre

Actu | Agenda | publié le : 01.09.2011 | Emmanuelle Souffi

Tous les ans, on l’annonce agitée. Et elle l’est rarement. Pourtant, la rentrée 2011 présente tous les ingrédients pour rallumer le feu de la révolte sociale. À l’image des Indignés espagnols, les syndicats s’imaginaient déjà surfant sur les inquiétudes de l’opinion publique. Las ! Incapables de s’entendre, ils avancent en ordre dispersé. À la veille de l’annonce du plan de lutte contre les déficits publics par le Premier ministre, le 24 août, François Chérèque, le leader de la CFDT, rêvait d’un sommet social. « Mauvaise idée », lui a rétorqué Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, qui rejette tout autant l’appel à une journée d’action lancé par Bernard Thibault cet été. Preuve qu’ils ne sont plus en odeur de sainteté, les ténors syndicaux n’auront finalement eu droit qu’à des « rencontres » par téléphone avec François Fillon…

Pis, l’intersyndicale du 18 août, boycottée par FO, la CFTC et la CFE-CGC depuis le conflit sur les retraites, n’a débouché sur rien, mis à part l’étalage de divergences de vue profondes sur les moyens de contrer un nouveau tour de vis budgétaire. Résultat de cette cacophonie, le 20 septembre, la centrale de Jean-Claude Mailly défilera seule pour défendre le pouvoir d’achat. Le 27, ce sera au tour de la FSU et de l’Unsa pour dénoncer les suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Sur fond d’élections, le 20 octobre, les syndicats de la fonction publique sauvent les apparences en maintenant un semblant d’unité. Dans le privé, les élections de représentativité poussent la CGT à se radicaliser. Entre la course à la présidentielle et les dangers d’un surcroît d’austérité, les centrales ont pourtant de quoi nourrir leurs slogans au cours des prochains mois. À condition de retrouver un semblant de crédit aux yeux d’une opinion échaudée par l’échec des mobilisations contre la réforme des retraites.

Auteur

  • Emmanuelle Souffi