Sa nomination a été vécue comme un soulagement par les juristes de l’ex-Halde. Redoutant la promotion d’un novice, ils ont été rassurés par l’intronisation de Maryvonne Lyazid, cet été, en tant qu’adjointe au Défenseur des droits. La nouvelle vice-présidente du collège chargé de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité travaillait déjà aux côtés d’Éric Molinié, président de l’ex-institution. Loin d’être une débutante, elle a consacré sa carrière aux problèmes d’exclusion et de dignité humaine. Adjointe au directeur général de la Fondation Caisses d’épargne pour la solidarité, elle a dû abandonner, non sans regret, tous ses mandats, y compris associatifs. Militante de la cause des personnes malentendantes et malvoyantes, cette sexagénaire croit dur comme fer aux vertus des politiques publiques. « Toute personne doit pouvoir avoir les armes de sa citoyenneté, estime cette mère de quatre enfants, qui proviennent de sa capacité à connaître et à accéder à ses droits dans toutes les composantes de sa vie quotidienne. »
Face aux inquiétudes de dilution du rôle de l’ex-Halde dans ce nouveau fourre-tout institutionnel, l’adjointe de Dominique Baudis préfère vanter « ce rassemblement qui doit être une potentialisation. L’ex-Halde a fait émerger un droit de la discrimination, elle a creusé un sillage profond. Ses avis ont pratiquement tous été suivis par les tribunaux ». Pas de raison que cela change. À charge pour le Défenseur des droits de faire la preuve de son indépendance, notamment face aux directions d’entreprise, parfois agacées par l’ex-Halde.
61 ans.
Adjointe au Défenseur des droits, chargée de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité.