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Un pilier de Secafi fédère les experts du stress

Actu | Eux | publié le : 01.06.2011 | Stéphane Béchaux

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Un pilier de Secafi fédère les experts du stress

Crédit photo Stéphane Béchaux

L’accouchement de la Fédération des intervenants en risques psychosociaux (Firps) se fait décidément dans la douleur. Mort-née à l’automne, après une violente polémique entre ses fondateurs (Stimulus, Ifas, Psya, Capital Santé, IAPR, Artélie Conseil) et les cabinets d’expertise agréés CHSCT, la Firps a dû revoir de fond en comble ses statuts. Histoire de faire de la place à tous les acteurs, et de ne plus apparaître comme un club mercantile propatronal. Ressuscitée début 2011, avec l’entrée de Secafi et de Technologia, la structure vient de connaître un nouveau soubresaut : le départ de son président. Titulaire du poste depuis l’origine, Jacques Rondeleux a rendu bien malgré lui son tablier en avril, après avoir été débarqué de la direction générale d’IAPR.

Mi-mai, les huit administrateurs de la Firps ont élu, à l’unanimité, François Cochet à leur tête. Âgé de 52 ans, le directeur des activités santé au travail de Secafi reste méconnu des milieux RH, contrairement à Jean-Claude Delgenes (Technologia) ou à Patrick Légeron (Stimulus). Et pourtant, ce Lyonnais pur jus, père de six enfants et auteur d’une thèse en économie sur la robotisation industrielle et ses conséquences sur le travail, baigne dans le secteur depuis plus d’un quart de siècle. « J’ai été recruté par Pierre Ferracci en 1985 pour lancer les premières missions d’expertise qui portaient sur les nouvelles technologies », raconte-t-il. La start-up a depuis grossi : Secafi compte aujourd’hui une centaine de permanents dans tout le champ de la santé au travail.

La Firps espère, elle aussi, voir grossir rapidement ses troupes. Sans accepter n’importe qui : les postulants doivent être parrainés par deux membres, posséder « des compétences ou des qualifications professionnelles sanctionnées par des diplômes reconnus » dans le domaine des risques psychosociaux (RPS) et avoir « au moins deux ans » d’expérience et une activité « conséquente » en la matière. Des règles contestées par une vingtaine de cabinets. « Dans ce métier, ce ne sont pas les charlatans qui manquent. Un label, très bien. Mais délivré par des autorités indépendantes, scientifiquement légitimes, sans enjeux de marché », assène Daniel Sanchis, patron de Degest et meneur de la fronde.

« Au sein de la Firps, il n’y a pas de méthodologie obligatoire mais une pluralité d’approches. L’ambition est de progresser collectivement sur ce sujet très compliqué des RPS », rétorque François Cochet. Ce dernier promet la constitution rapide d’un conseil scientifique à même d’éclairer les débats et d’aider les cabinets à améliorer leurs pratiques. En attendant, les fondateurs de la Firps se prévalent déjà d’avoir adopté, en avril, un « code de déontologie » s’imposant à tous les adhérents. Sauf que ce texte, verbeux et imprécis, ne plaide guère en faveur de la nouvelle fédération.

FRANÇOIS COCHET

Président de la Fédération des intervenants en risques psycho-sociaux (Firps).

1985

Entre à Secafi.

2009

Directeur des activités santé au travail de Secafi.

Auteur

  • Stéphane Béchaux