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Philippe Louis rebat les cartes à la CFTC

Actu | Eux | publié le : 01.06.2011 | E.S.

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Philippe Louis rebat les cartes à la CFTC

Crédit photo E.S.

Sans elle, il n’aurait peut-être pas tenté sa chance. C’est pour « faire monter » Pascale Coton, la médiatique négociatrice sur les retraites, dans les instances du syndicat que Philippe Louis, 55 ans, secrétaire général confédéral, a décidé de briguer le fauteuil de Jacques Voisin lors du congrès de la CFTC en novembre. L’actuel président n’avait pas pensé à ce schéma-là. Il se voyait plutôt remplacé par Jean-Louis Deroussen, fidèle parmi les fidèles et adoubé « à l’unanimité du bureau » fin décembre.

Pour éviter une nouvelle guerre des chefs, comme ce fut le cas en 2008 avec la candidature de Joseph Crespo, numéro un de la Métallurgie, la direction a décidé, le 17 mai, de revoir le plan de succession. L’opiniâtreté de Philippe Louis a payé. Il voulait confier le secrétariat général à Pascale Coton, ce que refusait Jean-Louis Deroussen. « La seule différence entre nous, c’est la composition de la future équipe », nuance ce militant chrétien depuis trente-deux ans pour dédramatiser le conflit. En vérité, elle serait jugée un peu trop progressiste par l’aile traditionnelle. « Elle est proche de Ni putes ni soumises, d’associations gays, alors que Deroussen incarne le courant catholique », ironise un dirigeant. Mais, face au pilier de la CFTC alsacienne – place forte de la centrale –, Deroussen l’homme du Nord a dû s’incliner. Ancien responsable de l’union départementale du Bas-Rhin, Philippe Louis a su tisser des liens étroits avec la base. Ses mandats de trésorier et de secrétaire général l’ont plongé ensuite dans la cuisine interne. Son aplomb à pousser Pascale Coton, appréciée pour son franc-parler, a fini d’entériner son désir de présidence. Au tandem de porter haut le programme de la centrale, intitulé, non sans ironie, « Contre vents et marées, prendre nos vies en main ». Homme de terrain, cet ex-cheminot de 55 ans va devoir assurer d’ici à 2013 la représentativité, au niveau national, d’une organisation qui, forte de 140 000 adhérents revendiqués, peine à atteindre les 8 % de voix aux élections professionnelles. Indispensable pour rester dans la course.

PHILIPPE LOUIS

55 ans.

Secrétaire général confédéral CFTC.

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  • E.S.