Le taux d’absentéisme moyen des entreprises françaises était de 4 % en 2010, soit 14,5 jours d’absence par an. C’est moins que les 17,8 jours de 2009, selon la troisième édition du baromètre d’Alma Consulting Group, réalisée auprès des DRH de 223 entreprises. La santé est le secteur le plus touché, avec 21,3 jours d’absence en moyenne par salarié (voir graphique). La faute aux « réorganisations » liées aux « fortes contraintes budgétaires », selon Yannick Jarlaud, d’Alma Consulting. Les trois quarts des répondants estiment que le coût du maintien des salaires équivaut à plus de 1 % de la masse salariale et, pour 12 %, cela représente même plus de 4 %. Les plus épargnés sont le BTP, suivi par le commerce et l’industrie. Dans ce dernier secteur, deux répondants sur trois ont mis en place ou planifié un projet de réduction de l’absentéisme. En revanche, la moitié des organisations des secteurs de la santé et des services n’a aucun projet pour y remédier. Autre tendance, depuis trois ans, on relève davantage d’absences dans les PME de moins de 250 salariés. Toutefois, selon Yannick Jarlaud, la taille de l’équipe et le sentiment d’appartenance restent des facteurs importants : « Ne pas être noyé dans une masse collective aide à prendre conscience de l’impact de son absence sur ses collègues et tend à mobiliser le collaborateur davantage. » D’où l’intérêt de développer la cohésion au sein des équipes. En plus des actions de prévention des accidents du travail, des contre-visites médicales et des aménagements de postes, de nouveaux remèdes à l’absentéisme semblent efficaces : dans les entreprises ayant une crèche ou une conciergerie, les taux sont plus bas qu’ailleurs.