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La CES va parler français

Actu | Agenda | publié le : 01.05.2011 | Éric Béal

Dopée par la crise qui pousse les syndicats « nationaux » à s’unir contre les plans d’austérité décrétés par l’Union européenne, la Confédération européenne des syndicats (CES) est parvenue à mobiliser plus de 50 000 personnes, le mois dernier, à Budapest. Un succès indéniable qui sera abondamment commenté lors du 12e congrès de la CES, du 16 au 19 mai, à Athènes. Cette édition sera marquée par un double changement de poste, la Suédoise Wanja Lundby-Wedin, de LO, cédant la présidence de la confédération à l’Espagnol Ignacio Toxo, des Commissions ouvrières. Et la Française Bernadette Ségol prenant la succession de John Monks en tant que secrétaire générale de cette organisation qui rassemble 82 confédérations syndicales provenant de 36 nations et compte plus de 60 millions d’adhérents. Parfaite inconnue dans l’Hexagone, cette diplômée en philosophie originaire de Luzech (Lot) a fait toute sa carrière à Bruxelles.

Arrivée en 1974 pour effectuer un stage à la Commission, elle a décroché un emploi d’assistante auprès du secrétaire général de la Fédération internationale du textile avant de gravir tous les échelons qui l’ont menée à la tête d’Uni Europa en 2000. C’est en tant que secrétaire générale de ce méga syndicat européen rassemblant les fédérations européennes des services et de la communication – 7 millions d’adhérents – qu’elle a mené le combat contre la directive « Bolkestein ». En mars 2007, elle obtient la signature des employeurs européens du travail temporaire au bas d’une déclaration stipulant que « le travail intérimaire ne doit pas se développer au détriment des droits et des conditions de travail des travailleurs ». Adepte des petits pas, il va lui falloir retrousser ses manches pour enrayer l’érosion du syndicalisme sur le Vieux Continent et relancer une Europe sociale en panne.

Auteur

  • Éric Béal