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Le journal des ressources humaines

Les DRH plébiscitent le bonus-malus de l’alternance

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2011 | Domitille Arrivet

Le président de l’ANDRH défend le recours à la contrainte pour inciter les entreprises à recruter des jeunes en alternance.

Le gouvernement a annoncé la création d’un bonus-malus destiné à multiplier les postes en alternance dans les entreprises de plus de 250 personnes. Que pensez-vous de cette mesure ?

Nous n’en sommes encore qu’au stade des annonces et devons attendre les textes de loi qui s’y rapportent. Mais nous, les DRH, ne sommes pas défavorables à ces mesures incitatives. L’ANDRH a placé en 2011 la question de l’emploi des jeunes parmi ses priorités. L’alternance est un excellent procédé pour favoriser leur insertion ; il y a dans notre métier un vrai consensus sur ce point. De plus, je ne suis pas choqué par l’idée du malus, qui est une forme d’obligation comme une autre.

Pour les entreprises, ce type de formation représente-t-il une contrainte ?

Les bénéfices de l’alternance ne se mesurent pas à court terme. Durant ces une à deux années, la personne embauchée ne travaille pas de manière productive, elle n’est présente qu’à temps partiel. Mais même si l’apprenti a un coût, à moyen terme, l’entreprise dispose de personnel formé, capable de remplacer rapidement ceux qui quittent l’entreprise. C’est une grande facilité que de pouvoir recruter des alternants que l’on con­naît, que l’on a fait grandir et qui ont donné satisfaction. De plus, la présence de jeunes en alternance est très stimulante pour les salariés qui apprécient le tutorat. Elle favorise le bon climat social.

Comment allez-vous relayer l’intérêt de cette mesure dans les entreprises ?

Notre association ne peut qu’émettre un avis positif. Ensuite, le travail de chaque DRH est d’inciter son entreprise à utiliser l’outil pour former des jeunes. C’est ainsi qu’une société peut se préparer à faire face au vieillissement de sa pyramide des âges et au choc démographique à venir. Quant aux petites entreprises, elles seront très sensibles aux allégement fiscaux sans contraintes de quotas. Cependant, les contrats d’apprentissage ne doivent pas se substituer à des emplois. Une chose est de donner sous contrôle tutoral des tâches ponctuelles à des apprentis ; une autre serait de les placer à des postes de travail, ce qui est à exclure.

Auteur

  • Domitille Arrivet