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Le journal des ressources humaines

Les diplômes de l’Upec déclinés en compétences

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.03.2011 | Grégory Danel

La fac de Créteil « traduit » ses diplômes pour les rendre lisibles aux entreprises. Et faciliter l’insertion des étudiants.

L’ex-Paris 12,désormais baptisée Upec (Université Paris-Est Créteil), n’a pas attendu la loi sur la réforme des universités pour mettre l’insertion professionnelle de ses étudiants au cœur de ses missions. L’université « en banlieue », comme elle se définit, se lance ainsi dans la deuxième phase d’une vaste entreprise de traduction de ses diplômes en compétences afin de rendre lisibles leurs dimensions académique et professionnelle. Avec l’aide d’un cabinet d’experts externe, l’équipe du bureau d’aide à l’insertion professionnelle, les directeurs d’UFR et les responsables pédagogiques pilotent actuellement l’élaboration d’un corpus de compétences pour chacune des licences générales proposées par l’université ; des compétences que tout étudiant est censé acquérir en obtenant tel ou tel diplôme et qui, selon Philippe Bizeul, responsable du BAIP, « permettent aux recruteurs d’avoir une meilleure compréhension de nos diplômes » et « aux étudiants de mieux verbaliser leur savoir-faire ».

L’Upec s’appuie sur le travail réalisé depuis 2009 pour le cycle master en collaboration avec le cabinet AM GRH. Universitaires et experts ont tiré de chaque master un corpus de 8 à 12 compétences. Pour arriver à ce résultat, les experts se sont fondés sur les descriptifs de diplôme, les codes Rome ou les bases de données de l’Apec. Ils ont aussi visé des dossiers de VAE et examiné quelles étaient, dans ce dispositif, les compétences validées et exigées pour l’obtention du diplôme. De même, ils se sont servis d’un certain nombre de référentiels métiers pour leurs clients (administrations et entreprises), puis ont testé la compréhension du libellé en interne et en externe.

Les compétences se présentent sous une forme simple. Par exemple, « l’étudiant est capable de… participer à un groupe de travail ». « C’est très valorisant pour le diplôme et ce n’est pas réducteur à un métier ou à une entreprise », se félicite Philippe Bizeul. Cette approche du diplôme par les compétences a d’ailleurs séduit les masters strictement « recherche » et les disciplines marquées par l’académisme telles les lettres ou la philosophie.

Limitée aux cycles master et licence, cette définition par les compétences pourrait tenter les formations doctorales et les responsables du pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université Paris-Est, à qui l’Upec a délégué la fonction doctorale.

Auteur

  • Grégory Danel