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Le journal des ressources humaines

La gendarmerie se forme à la cybercriminalité

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.02.2011 | Sarah Delattre

Après le gendarme et les gendarmettes, le gendarme pourchasse les cybercriminels. Et pour l’y aider, l’université de technologie de Troyes a ouvert, en partenariat avec la direction générale de la gendarmerie nationale, une licence professionnelle Enquêteur technologies numériques. La formation, qui remplace un diplôme universitaire, a débuté en janvier et s’adresse aux gendarmes qui traquent la fraude à la Carte Bleue, le piratage informatique, la diffusion d’images pédophiles. « À l’avenir, nous n’excluons pas de l’ouvrir au secteur privé et aux responsables chargés de la protection des systèmes d’information dans les entreprises », explique Louis-Joseph Brossollet, directeur de la formation continue à l’université de Troyes, qui a diplômé une cinquantaine de gendarmes en 2009 à travers trois filières d’études dont deux masters dédiés à la cybercriminalité.

Dispensée en alternance à l’université et au Centre national de formation de la police judiciaire de Fontainebleau, la licence prépare à l’analyse de supports numériques, l’intervention chez un particulier ou une entreprise, le conseil technique auprès des magistrats, et prend en compte la dimension internationale des enquêtes. « La gendarmerie a défini trois niveaux d’expertise. Les titulaires de la licence peuvent ainsi intervenir sur des enquêtes de niveau 2, puis travailler sur des enquêtes plus complexes avec un master », ajoute Louis-Joseph Brossollet. En parallèle, l’université de Troyes et la gendarmerie nationale pilotent le projet européen « 2 Centre » de lutte contre la cybercriminalité, qui associe des entreprises comme Microsoft, IBM, Thales, France Télécom.

Auteur

  • Sarah Delattre