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Tableau de bord

ZOOM L’OCDE recommande une réforme du régime invalidité

Tableau de bord | publié le : 01.01.2011 | Pierre-David Labani

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Taux d’emploi des personnes handicapées (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

Il faut réformer les systèmes de prestations maladie et invalidité. C’est le mot d’ordre lancé par l’Organisation ? de coopération et de ­développement économiques (OCDE) à ses membres. Dans un rapport récent, l’OCDE souligne la nécessité d’aider les bénéficiaires de prestations maladie et invalidité à se réinsérer dans l’emploi et de réduire la charge pour les finances publiques. La crise économique devrait en effet favoriser la hausse des bénéficiaires de prestations d’invalidité, qui représentent 6 % de la population d’âge actif dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Les prestations d’invalidité représentent quant à elles environ 2 % du PIB, soit le double du coût des allocations chômage. Celui-ci risque d’augmenter, d’autant que le rapport pointe qu’une fois entré dans un dispositif de prestations d’invalidité, les possibilités d’un retour à l’emploi sont très faibles. Autre enseignement, les problèmes de santé mentale deviennent progressivement la principale cause d’accès aux prestations d’invalidité. Un tiers de l’ensemble des nouvelles demandes de prestations d’invalidité, au cours des quinze dernières années, était lié à un problème de santé mentale, la proportion atteignant 70 % pour les 20-34 ans.

Répondre à ce défi passe, selon l’OCDE, par une réforme sociofiscale permettant aux personnes en invalidité d’être rémunérées pour une activité tout en continuant à percevoir des prestations. L’organisation suggère également la mise en place d’un bonus-malus sociofiscal ­applicable aux entreprises en fonction de leur politique d’emploi de personnes souffrant d’in­validité. Enfin, l’OCDE propose d’harmoniser le système d’indemnisation du chômage et ­celui des prestations maladie et invalidité pour éviter les transferts d’un système à l’autre.

Taux d’emploi des personnes handicapées (en %)
Le déficit de l’assurance chômage devrait se réduire en 2011

Selon les chiffres publiés en décembre par l’Unedic, le déficit de l’assurance chômage serait un peu moins élevé en 2011 (1,8 milliard d’euros) qu’en 2010 (3 milliards d’euros). Dans ses prévisions, l’Unedic estime à 46 000 en 2010 puis 99 000 en 2011 la baisse du nombre d’allocataires du régime d’assurance chômage. En 2010, le taux de couverture de l’assurance chômage devrait donc baisser, puisque le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi (catégories A, B et C) devrait progresser de 87000, avant de se réduire de 128 000 en 2011. Pour autant, la situation financière de l’Unedic ne s’améliorera pas : son endettement cumulé atteindra 11 milliards d’euros en 2011, rendant bien hypothétique à moyen terme un éventuel basculement des cotisations chômage vers les cotisations retraite.

Dette cumulée de l’assurance chômage (en milliards d’euros)
La crise n’a pas reconfiguré le marché du travail

Le Centre d’analyse stratégique (CAS) s’est livré à un travail de prospective sur l’évolution du marché du travail après la crise. Il estime que la crise économique n’a pas modifié structurellement l’évolution sectorielle des emplois, et notamment la hiérarchie des secteurs porteurs. Avec l’hypothèse d’une croissance de 2 % en 2011, puis de 1,6 % les années suivantes, le CAS estime qu’en 2015 le pic d’emploi du précédent cycle économique sera reconstitué. Sur la période 2010-2015, 318 000 emplois seraient supprimés dans les secteurs dits « déclinants », mais 831 000 emplois seraient créés dans les secteurs dont l’évolution de l’emploi est positive. Parmi les secteursles plus créateurs d’emplois figurent les services opérationnels,y comprisl’intérim (+ 218 000 emplois), laconstruction (+ 149 000), le conseil et l’assistance aux entreprises (+ 106 000).

Créations d’emplois à l’horizon 2015 (en milliers)

Auteur

  • Pierre-David Labani