Et de trois ! Gérard Mordillat poursuit, avec Rouge dans la brume, sa chronique de la révolte ouvrière sur fond de libéralisme débridé. Intrigues à foison autour de la fermeture d’une usine, narration qui ignore les temps morts, passion amoureuse se mêlant à la question sociale : l’auteur reprend les recettes qui ont fait, en 2005, le succès de ses opus les Vivants et les Morts et Notre part des ténèbres (2008). Mais il radicalise les actions et les comportements. Délégué SUD, le héros, Carvin, ne transige pas, et la DRH rejoint les ouvriers, qui finissent par incendier l’usine avant de gagner d’autres sites en lutte.