Les patrons espagnols cherchent leur nouveau patron. La confédération patronale CEOE devrait élire, ce 21 décembre, son nouveau président pour succéder à Gerardo Diaz Ferran, poussé à la démission à la suite d’une série de scandales liés à la faillite de ses entreprises du secteur touristique. C’est la première fois que la CEOE arrive en ordre dispersé à l’élection, entre les trois candidats déclarés, comme Joan Rosell, le responsable de la fédération catalane, ou Santiago Herrero, son homologue andalou, et Jesus Banegas, représentant des patrons du secteur des TIC ; et ceux qui comptent leurs appuis jusqu’à la dernière minute, comme les Madrilènes Arturo Fernandez et Manuel Pizarro. Leur objectif Sur le papier, c’est le même pour tous, à quelques nuances près : réaffirmer la place de la CEOE comme interlocutrice et renforcer sa crédibilité face à l’opinion publique pour en finir avec la mauvaise image du président sortant. Lequel n’a pas hésité à négocier avec le gouvernement et les syndicats la flexibilité du licenciement, alors que les journaux titraient sur le fait qu’il abandonnait ses salariés du jour au lendemain, sans payer les salaires, et des clients de son agence de voyages au bout du monde, sans billet de retour !

Pour nombre de chefs d’entreprise, les déboires de Gerardo Diaz Ferran sont arrivés au pire moment : quand le patronat aurait dû s’affirmer comme l’un des moteurs du pays pour sortir de la crise. Au moment où la CEOE aurait dû faire preuve de cohérence et de fermeté à la table du dialogue social, pour négocier la réforme du marché du travail, celle de la négociation collective ou celle des retraites.