logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Tableau de bord

ZOOM Les politiques de l’emploi en Europe confrontées à la crise

Tableau de bord | publié le : 01.11.2010 | Pierre-David Labani

Image

Taux de chômage en Europe (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

La crise économique depuis 2007 s’est traduite par une dégradation des marchés du travail européens et par une forte hausse du chômage. Cette crise a-t-elle conduit à une inflexion des politiques de l’emploi menées dans les différents pays européens ? C’est à cette question que le Centre d’études de l’emploi (CEE) cherche à répondre dans un document de travail qu’il vient de publier.

Depuis le début des années 2000, les politiques de l’emploi menées dans les pays européens ont toutes été marquées par le développement de réformes visant l’activation des dépenses publiques consacrées aux politiques de l’emploi, l’incitation au retour au travail des demandeurs d’emploi et la recherche de compromis entre une flexibilité accrue du marché du travail et une sécurisation des parcours professionnels. La crise économique de 2007 n’a semble-t-il pas remis en cause ces axes de réforme des politiques de l’emploi, qui ont été poursuivis en Europe. Mais elle a eu pour effet de réactiver des outils de protection de l’emploi, notamment le chômage partiel, visant l’accroissement de la flexibilité interne, et de conduire à la mise en place de mesures de soutien au revenu salarial, sans contrepartie.

Ces politiques ont remis au goût du jour des débats sur le partage du travail ou l’instauration d’un salaire minimum, notamment dans les pays récemment entrés dans l’Union européenne. Toutefois, note le CEE, l’application par certains pays européens de plans de rigueur, au premier semestre 2010, pourrait remettre en cause ces évolutions et, peut-être même, mettre en danger les modèles sociaux jugés vertueux au cours de la dernière décennie, comme celui du Danemark.

Taux de chômage en Europe (en %)
13 % des Français vivent au-dessous du seuil de pauvreté

Selon l’Insee, le niveau de vie médian des Français métropolitains s’est élevé à 19 000 euros annuels en 2008 (+ 1,7 % en euros constants). La moitié des Français vit ainsi avec moins de 1 580 euros par mois. Les inégalités mesurées par l’écart entre le niveau de vie des 10 % les plus aisés et des 10 % les plus modestes restent stables. Ces derniers ont un niveau de vie inférieur à 876 euros mensuels, tandis que les 10 % les plus riches reçoivent au moins 2 962 euros par mois, soit 3,4 fois plus. En 2008, 13 % des ménages français vivaient au-dessous du seuil de pauvreté (60 % du niveau de vie médian), soit 950 euros par mois. La pauvreté touche plus fortement les familles monoparentales (30 % d’entre elles sont sous le seuil de pauvreté). La moitié des personnes pauvres vivant dans une famille monoparentale perçoit moins de 760 euros mensuels.

Niveau de vie annuel en 2008 (en euros)
La niche sociale de l’épargne salariale épinglée

Il existe une substitution probable de l’épargne salariale à des hausses de salaire. Tel est le constat que dresse le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) dans son rapport remis en octobre sur les « niches » fiscales et sociales. Le CPO chiffre à 9 milliards d’euros le montant de l’assiette des sommes versées dans le cadre de l’épargne salariale et exemptées de cotisations sociales. En raison de ces exemptions, les entreprises privilégieraient l’épargne salariale au détriment des hausses de salaire. Depuis 2000, les sommes versées dans le cadre de la participation ont progressé d’environ 8 % par an, alors que la masse salariale n’augmentait que de 4 %. Un coût pour les finances publiques et les organismes de protection sociale tandis que l’efficacité des dispositifs dérogatoires d’épargne salariale reste difficile à évaluer compte tenu de la multiplicité des objectifs qui leur sont assignés.

Sommes distribuées dans le cadre de l’épargne salariale (en milliards d’euros)

Auteur

  • Pierre-David Labani