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Le journal des ressources humaines

Le public goûte à l’intérim

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.11.2010 | E.B.

Depuis la loi du 3 août 2009 sur la mobilité des fonctionnaires, la fonction publique peut faire appel au travail temporaire. Analyse de Jean-Baptiste Thiercelin, directeur secteur public chez Randstad.

Travailler avec la fonction publique constitue-t-il une révolution ?

Oui. D’autant plus que les mentalités changent. Le baromètre RH des collectivités locales que nous avons présenté en septembre montre que recruter des personnes issues du privé et des non-titulaires n’est plus un tabou pour les directeurs des ressources humaines. Cependant, l’état des lieux est disparate. Dans la fonction publique hospitalière, cette loi ne fait qu’entériner un état de fait. Il y a longtemps que les hôpitaux et les maisons de retraite publics font appel à nous pour trouver des infirmières et assurer la continuité du service.

Quels sont les motifs de recours au travail temporaire ?

Ils sont similaires à ceux du secteur privé. Cela va du congé maladie (73 % des réponses du baromètre) au besoin occasionnel ou saisonnier (64 %), en passant par le congé maternité ou parental (55 %) ou encore un accroissement temporaire d’activité (49 %).

Qui fait appel à vous ?

Les ministères ou leurs services déconcentrés en province, tels que les préfectures ou les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), les opérateurs publics, comme Pôle emploi et, surtout, les collectivités locales. Pour celles-ci, la continuité du service public est primordiale lorsqu’il s’agit du fonctionnement de la cantine, des structures d’accueil de la petite enfance ou bien du ramassage des ordures ménagères.

Quelles ont été les réactions des représentants syndicaux à votre arrivée ?

Ils sont prudents, mais ils comprennent notre apport dans la continuité du service public et apprécient la protection sociale attachée au statut d’intérimaire, en comparaison de la situation des vacataires.

Comment Randstad a-t-il abordé ce nouveau marché ?

Nous avons créé une structure dédiée au secteur pour répondre correctement aux spécificités delacommandepublique. Nous souhaitons par-dessus tout ne jamais faire prendre de risques juridiques à nos clients.

Y a-t-il des préalables à l’entrée pour les spécialistes de l’intérim ?

Comprendre la culture interne est indispensable avant d’aller proposer ses services. Randstad a recruté Abdel Aïssou, un ancien de la préfectorale. Moi, je suis un ancien de la fonction territoriale. Et nous avons formé un référent dans chaque agence pour éviter les impairs.

Auteur

  • E.B.