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La santé des Brésiliens, chantier présidentiel

Actu | Ailleurs | publié le : 01.10.2010 | Steve Carpentier

Les trois principaux candidats ont promis d’améliorer le système public.

S’il est un sujet sur lequel se sont entendus les candidats en lice pour remporter les crutin présidentiel du 3 octobre, c’est bien celui de l’amélioration du système de santé. Dilma Rousseff, la candidate du parti au pouvoir de centre gauche, son principal opposant de centre gauche, José Serra, ainsi que la candidate écologiste Marina Silva ont mis ce thème au centre de leurs propositions. Le Brésil reste en effet un pays à deux vitesses en matière d’accès aux soins médicaux. D’un côté, 60 millions de personnes, soit près d’un Brésilien sur trois, qui disposent d’une couverture maladie privée. De l’autre, le reste de la population qui fait appel au SUS, le système unique de santé de l’État.

Créé en 1988, il garantit l’accès universel gratuit aux soins médicaux. Mais le SUS est victime de son succès. Hôpitaux surchargés, personnel de santé sous-qualifié et sous-payé, le talon d’Achille du système de santé publique a un nom : le manque d’argent. Le budget représente à peine 4 % du PIB, soit 30 milliards d’euros.

Tous les candidats ont promis de modifier cette enveloppe. José Serra a évoqué 7 milliards d’euros supplémentaires. Dilma Rousseff, en sus d’augmenter ce budget, veut aussi réformer en profondeur les services d’urgence hospitaliers et garantir un accès gratuit plus ample aux médicaments, notamment ceux contre le diabète et l’hypertension. Quant à Marina Silva, elle a souligné qu’il fallait traiter le mal à la racine en luttant, par exemple, contre la pollution de l’eau, source de problèmes de santé pour les Brésiliens. Quel que soit le vainqueur, il n’échappera pas à une réforme du système de santé.

Auteur

  • Steve Carpentier