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Le journal des ressources humaines

Mieux orienter pour réduire le chômage

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.09.2010 | Domitille Arrivet

L’ancien président de la Sorbonne va coordonner les actions d’orientation des jeunes et des moins jeunes.

En quoi le service public d’orientation est-il nouveau ?

Ce poste de délégué interministériel dépend dorénavant de Matignon, et non plus des quatre ministères de tutelle (Jeunesse, Éducation, Enseignement supérieur et Emploi), avec lesquels nous continuerons bien entendu de travailler. Ainsi, les termes de la mission de ce nouveau service public seront beaucoup plus clairs.

Dans quel domaine êtes-vous chargé d’intervenir ?

Nous devrons coordonner l’ensemble des structures de formation et d’orientation, celles de l’État, des régions, des partenaires sociaux, des chambres de métiers ou de commerce, pour que les usagers y trouvent une meilleure efficacité. Aujourd’hui, leurs actions sont souvent redondantes et manquent de visibilité. Or ce sont des outils essentiels pour les publics prioritaires que sont les décrocheurs scolaires ou universitaires et les chômeurs.

Quelles seront vos actions prioritaires ?

La mauvaise orientation des jeunes est une des raisons du chômage. Or la situation est paradoxale : les entreprises n’arrivent pas à recruter, mais les jeunes ne trouvent pas d’emploi. Je vais donc tout faire pour réconcilier l’univers de l’entreprise avec celui des demandeurs d’emploi et de la formation. C’est particulièrement nécessaire pour les universitaires de la filière dont on s’est trop longtemps désintéressés. Les enseignants ont tendance à penser qu’il leur suffit de transmettre le savoir et que le reste suivra. Ce n’est pas vrai. Nous devrons orienter les littéraires vers des stages, des formations complémentaires professionnalisantes. Un philosophe pourrait être un excellent DRH, à condition de lui apprendre aussi le métier…

Cette coordination va-t-elle conduire à des regroupements ?

Tous les acteurs ont leur place. Que ce soit les 8 000 bureaux d’orientation (Onisep, Centre Inffo et CIDJ) ou les 4 000 conseillers d’orientation psychologues de l’Éducation. Nous allons réorienter leurs fonctions et leurs missions pour plus d’efficacité. Mais les professeurs de lycée auront aussi un rôle : l’orientation fait partie de leur métier d’éducateur. Cependant, même si j’ai conscience de l’urgence et de l’ampleur de la mission, il s’agit de ne pas être brutal pour éviter les levées de boucliers.

Auteur

  • Domitille Arrivet