Avec 11,4 milliards d’euros engrangés sur les 21 milliards d’euros de cotisations versées en 2009 par les entreprises au titre des contrats collectifs en santé-prévoyance, les institutions de prévoyance (IP) restent les premiers acteurs de ce marché : 12,6 millions de salariés (et anciens salariés) sont couverts en prévoyance lourde et 5,6 millions en santé. La crise économique a toutefois pesé sur les résultats des IP en 2009, la hausse du chiffre d’affaires global étant limitée à 3,2 % par rapport à 2008. C’est notamment le cas en prévoyance, où l’augmentation des cotisations a plafonné à 1,5 % en moyenne, voire à 0,8 % s’agissant des contrats en décès, rentes d’éducation et de conjoint. Une stagnation due pour l’essentiel à la contraction de la masse salariale en 2009.

Si la dépendance (+ 5,6 %) semble tirer son épingle du jeu, son volume d’activité reste marginal avec 19 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé, dû pour l’essentiel à la progression du nombre d’entreprises adhérant à un accord de branche. De la même façon, la hausse de 5,8 % de la retraite supplémentaire (918 millions d’euros de cotisations) doit beaucoup à la reprise de plusieurs institutions de retraite supplémentaire d’entreprises (tels Shell et Air France). Si l’activité santé a progressé de 4,6 % en un an, elle le doit, pour une grande part, à la répercussion en 2009 de la hausse de la taxe CMU ainsi qu’à la mise en œuvre d’accords de branche. Côté prestations, les versements ont atteint, hors frais de gestion, 9,6 milliards d’euros (+ 2,6 %) en 2009, année marquée par la hausse des arrêts de travail (+ 5,5 %) et des remboursements de santé (+ 3,8 %).