Laisser des agents de maîtrise dans l’incertitude quant à leur avenir n’est guère motivant. Pour clarifier les règles des évolutions professionnelles, GE Energy (3 000 salariés en France, 300 agents de maîtrise) a créé un comité de carrière. Cette instance permet aux administratifs, techniciens et agents de maîtrise (Atam) d’obtenir un financement de formation ou la reconnaissance professionnelle d’un diplôme.

« Une demande peut également être initiée par le manager pour permettre au salarié d’accéder à un coefficient d’excellence créé spécifiquement pour les Atam ou de le faire passerau sta­tut cadre », indique Vincent Riss, directeur des ressources humaines de GE Energy. Si le salarié est à l’origine de la requête, il montera un dossier avec son responsable RH. Le n + 1 ainsi que le n + 2 seront mis à contribution pour livrer leurs appréciations. En cas de demande de passage au statut cadre, l’intéressé sera également soumis à une évaluation à 360 degrés. Le dossier est ensuite remis au responsable RH qui pourra le compléter d’un historique de carrière. Lors du passage devant le comité, le demandeur expose son argumentaire en présence de son manager. Dans le cas d’un dossier introduit par le manager, c’est ce dernier qui doit passer le grand oral, en l’absence du salarié concerné. Il devra préciser les nouvelles attributions proposées au collaborateur qu’il souhaite faire passer cadre. La décision est prise dans la foulée.

Depuis sa mise en place, en octobre 2009, le comité de carrière s’est réuni deux fois et a examiné neuf dossiers. Huit d’entre eux ont reçu une réponse favorable, le dernier nécessitant un complément d’information. Quant à savoir si ce dispositif a calmé le malaise des Atam… L’entreprise a prévu une étude de satisfaction en fin d’année pour y voir plus clair.