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Le journal des ressources humaines

Arkema reconnaît la pénibilité

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.09.2010 | V. D.

Les travailleurs postés pourront prétendre à une dispense d’activité rémunérée.

Depuis le 1er juillet, les salariés d’Arkema totalisant au moins vingt-deux ans de travail posté peuvent prétendre à une dispensed’activité en reconnaissance de la pénibilité de ce rythme de travail. Avec la signature d’un accord, fin avril, par trois syndicats (CGT, CFTC et CFE-CGC), quelque 140 des 1900 travailleurs postés du groupe chimique pourront bénéficier d’une cessation anticipée d’activité, variable de six mois (pour vingt-deux ans d’ancienneté au poste pénible) à deux ans (pour trente ans). Le salarié devra avoir au moins 58 ans et s’engager à liquider sa retraite à taux plein au terme de sa dispense. « Vu les tensions sociales, nous ne pouvions pas attendre le dispositif gouvernemental », note Jean-Michel Martin, directeur des rémunérations et de l’organisation d’Arkema. Pour un coût global moyen annuel de 70 000 euros par salarié, cette dispense sera rémunérée sur la base de 75 % du salaire brut. « Ce qui équivaut à 71 % du salaire net », précise la CFDT, par ailleurs opposée à cette « barrière couperet des vingt-deux ans ». « Une façon de préparer le salarié au montant de pension dont il bénéficiera une fois en retraite », reprend le directeur des rémunérations.

Pour Arkema, cet accord constitue la première traduction de l’accord-cadre conclu le même jour à l’unanimité syndicale, cette fois, et visant, lui, à « identifier les facteurs de pénibilité spécifiques à l’entreprise et les moyens de prévention à mettre en place », reprend ce responsable. À la différence du projet initial du gouvernement, calé sur une prise en compte individuelle de l’incapacité, les partenaires sociaux d’Arkema ont décidé de repartir des critères de la négociation interprofessionnelle avortée de 2008 (port de charges lourdes, environnements de travail pénibles): « Ce sera plus compliqué à analyser que le travail posté », prévient Jean-Michel Martin, qui a prévu d’ouvrir la négociation à la rentrée.

Auteur

  • V. D.