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Le journal des ressources humaines

Supérieur : l’orientation à petits pas

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.06.2010 | Stéphanie Cachinero

Tenues de se soucier d’orientation, les universités tentent de raccrocher le wagon des écoles, qui ont une longueur d’avance.

Le gouvernement en rêvait, le législateur l’a fait. Avec la loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie adoptée le 24 novembre 2009, il vise à améliorer le système d’orientation. Mais ce dispositif qui consacre un service public de l’orientation sème le trouble dans l’enseignement supérieur. « Malheureusement, nous ne savons pas comment faire pour le mettre en œuvre », avoue Jean-Marie Filloque, vice-président de l’université de Bretagne occidentale, faute de décret d’application. D’autant que « cette loi ne fait que reprendre des obligations déjà contenues dans la loi LRU du 10 août 2007, comme la mise en place d’un bureau d’aide à l’insertion professionnelle, dont s’est dotée la quasi-totalité des universités », rappelle Nicole Nicolas, chargée de projet au sein de la Conférence des présidents d’université. Seule innovation, l’« orientation active ». Mais, là encore, si les facultés peuvent émettre un avis défavorable lors de la préinscription d’un futur bachelier, ce dernier reste l’ultime décisionnaire.

Malgré tout, chacun essaie de faire au mieux. Cette année, l’université Toulouse I a inauguré « les journées premières », avec le rectorat et les lycées. Plus de 130 lycéens ont pu goûter à la vie d’étudiant : cours, visite de la bibliothèque, déjeuner au restaurant. Mais l’orientation ne s’arrête pas là. Le suivi des anciens commence à être pris au sérieux. L’université d’Auvergne vient d’ouvrir un site Internet sur lequel ses diplômés peuvent bénéficier de conseils quant à leur recherche d’emploi et être mis en relation avec des entreprises partenaires.

Des pratiques qui ne sont pas sans rappeler celles des écoles, comme l’Institut de gestion sociale.

« Aujourd’hui, les gens changent entre 5 et 10 fois de métier au cours de leur carrière. Il faut que les jeunes en prennent conscience le plus tôt possible », souligne Patrick Thill, DG conseil et formation continue de l’IGS. L’établissement a pris l’initiative de regrouper dans un même lieu, un job services store, l’ensemble de ses prestations, déjà visibles sur la Toile. De l’orientation au suivi de carrière (qui ne s’adresse qu’aux anciens), finie la noyade dans les méandres du Net. Opération marketing réussie. Bémol : il n’existe qu’une entité parisienne du job store, dont les étudiants poussent les portes, la plupart du temps, par le bouche-à-oreille. Dans ce nouveau paysage, l’orientation reste encore de la responsabilité des premiers intéressés.

Auteur

  • Stéphanie Cachinero