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Tableau de bord

ZOOM 322 000 emplois supprimés en France en 2009

Tableau de bord | publié le : 01.04.2010 | Pierre-David Labani

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(au 31 décembre de chaque année, en millions)

Crédit photo Pierre-David Labani

C’est un record historique ! 322 000 postes ont été détruits l’an passé dans l’Hexagone dans les secteurs concurrentiels (hors agriculture, emploi public des secteurs non marchands et activités extraterritoriales). Pour le seul périmètre des emplois marchands des secteurs marchands, ce sont 357 600 emplois qui ont disparu.

L’impact de la crise économique est là. L’emploi salarié retombe à son niveau de 2007 et le taux de chômage s’envole à 10 % de la population active, métropole et DOM inclus. Avec 173 000 postes en moins, l’industrie a payé le plus lourd tribut en matière d’emploi en 2009. L’emploi industriel ne représentant plus que 18,9 % des emplois concurrentiels en 2009, contre 24 % en 2000.Lesecteurdela construction, après plusieurs années de progression des effectifs, paie aussi le retournement conjoncturel. Près de 50 000 emplois y ont été supprimés en un an. Dans les services marchands, 134 700 destructions de postes sont comptabilisées, entre réductions de postes dans les secteurs de l’information-communication (– 19 600 postes en un an) et du transport (– 32 200 postes) et le recul de l’emploi intérimaire (– 18 600). Seul le secteur des services non marchands, en créant 35 500 emplois (hors emploi public), principalement dans l’action sociale (santé, hébergement social, etc.), a amorti légèrement la dégradation du marché du travail.

Une amélioration sur le front de l’emploi est toutefois attendue en 2010. Les chiffres du dernier trimestre 2009 témoignent d’un rythme de destructions beaucoup moins important qu’en début d’année. Et l’emploi intérimaire confirme son redressement depuis plusieurs mois.

Emplois salariés dans les secteurs concurrentiels en France (au 31 décembre de chaque année, en millions)
Les jeunes sont plus exposés au risque de pauvreté

L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) vient de remettre son rapport annuel. Après une diminution continue pendant plusieurs décennies, le taux de pauvreté (part des personnes percevant moins de 60 % du revenu médian) s’est stabilisé au cours des années 2000 autour de 13 %. Ce constat s’arrête toutefois aux dernières données disponibles, datant de 2007. Elles ne prennent donc pas en compte les effets de la crise économique de 2008. Selon le rapport, sur la base d’estimations réalisées par l’OFCE, 240 000 personnes supplémentaires devraient passer sous le seuil de pauvreté, portant celui-ci à 13,7 %. D’après l’Observatoire, ce sont les jeunes de moins de 25 ans qui seraient les plus touchés, l’accès à l’assurance chômage, en raison des durées de cotisation nécessaires, et leur éligibilité au RSA étant plus difficiles.

Évolution du taux de pauvreté (en %)
Les modes de rémunération en entreprise se diversifient

Selon une étude de la Dares, 86 % des entreprises de 10 salariés et plus ont accordé une hausse du salaire de base en 2007. Parmi elles, 43 % ont associé hausse générale des salaires et hausses individualisées. L’application de la convention collective de branche et la revalorisation du smic pour les non-cadres sont les deux facteurs principaux expliquant la mise en place de revalorisations générales. Les entreprises cherchent par ailleurs à diversifier leurs pratiques de rémunération : 33 % ont accordé des primes liées à la performance ; 16 % ont mis en place un dispositif d’épargne salariale (intéressement, participation, PEE ou Perco). Les entreprises ont également proposé à leurs salariés des compléments derémunération, sous forme d’une mutuelle complémentaire santé (65 % des entreprises) ou d’un dispositif d’épargne retraite (12 % des entreprises).

Pratiques de rémunération des entreprises de 10 salariés et plus, en 2007 (en %)L’économie français en chiffresPrévisions internationales 2010 (en %, moyenne annuelle)

Auteur

  • Pierre-David Labani