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Le journal des ressources humaines

Recherche interprètes désespérément

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2010 | Domitille Arrivet

Pas question d’abandonner le français dans les institutions internationales. À l’ONU, il fait partie des six langues officielles. À la Commission européenne, des quatre premières. « Et puis, utiliser la langue de chacun, c’est permettre à la langue de se plier à la pensée. Alors que, dans une langue étrangère, on est contraint de plier sa pensée à la langue », défend Jean-Pierre Van Deth, le président de l’Isit, l’école privée de traduction qui fait partie des quatre instituts francophones retenus comme partenaires de l’ONU pour préparer de nouvelles générations d’interprètes et de traducteurs. Mais seulement voilà : la célèbre institution a un temps oublié d’être prévoyante.

« La génération qui a été recrutée dans les années 80 approche de la retraite. Dans les quatre ans à venir, 25 % de nos effectifs de linguistes devront être remplacés », reconnaît ainsi l’Égyptien Shaaban Muhammad Shaaban, chargé des conférences de l’ONU. Pour subvenir à ses besoins, l’organisation basée à New York, mais aussi à Vienne, Genève et Nairobi, constitue actuellement un réseau de 16 écoles – dont l’Isit et bientôt l’Esit pour le français – qui devront enrichir leurs enseignements afin de mieux préparer leurs jeunes diplômés au concours d’entrée à ces postes de fonctionnaires internationaux. De son côté, l’ONU s’engage à recevoir en stage de trois mois – non rémunéré – quelques étudiants qui préparent ces carrières prestigieuses de linguistes, tels qu’interprètes, éditeurs, archivistes, référenciers, rédacteurs… Les salaires sont alléchants : pour un interprète, ils s’échelonnent de 3 600 à 10 000 euros net mensuels, hors indemnités de logement. Pour un maximum de vingt et une heures de traduction hebdomadaires.

Auteur

  • Domitille Arrivet