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Test syndical sur les retraites

Actu | Agenda | publié le : 01.03.2010 | S.B.

Les organisations syndicales jouent gros le 23 mars, date de leur journée d’action interprofessionnelle, avec « des grèves et des manifestations ». Décidée dans la foulée du sommet social de l’Élysée, le 15 février, cette mobilisation s’annonce périlleuse. Tout d’abord parce que les syndicats ne défileront pas tous sous la même banderole unitaire. Refusant « toute ambiguïté » au sujet des retraites, la CGT-FO a annoncé qu’elle ferait bande à part. La CFTC, elle, a choisi de bouder les manifestations, jugeant ces actions « prématurées ».

Autre danger, l’absence de mot d’ordre unitaire. Pour la CGT, la FSU et Solidaires, la défense des régimes de retraite constitue clairement le principal motif d’appel à la lutte. Les quatre fédérations CGT du public qui se sont jointes au mouvement n’en font pas mystère. Une perspective combattue par la CFDT, qui refuse de faire de la retraite l’alphaet l’oméga du 23 mars. « C’est vouloir occulterle temps du débat, pourtant indispensable à une réforme sérieuse des régimes de retraite », juge Marcel Grignard. Et le numéro deux cédétiste d’insister sur l’emploi, le pouvoir d’achat et la vie au travail.

On peut faire confiance au gouvernement et aux organisations patronales pour jouer de ces divergences syndicales. Si massifs soient-ils, les défilés fourre-tout, de surcroît dans la désunion, débouchent rarement sur de grandes victoires sociales. Autre indicateur à scruter avec attention, la mobilisation des salariés du secteur privé. Du côté de l’Élysée et de Matignon, on croise les doigts pour que fonctionnaires et retraités constituent le gros des troupes. Ce qui paraît le plus probable. Les discours sur le poids de la dette et les déséquilibres des régimes de retraite ont fait leur chemin dans la tête des salariés. Et la hausse continue du chômage ne favorise guère leur mobilisation.

Auteur

  • S.B.