Des contrats certes généreux, mais datant d’une vingtaine d’années et assortis de frais de gestion élevés. Surtout, les résultats étaient devenus déficitaires en frais de santé, tout en restant très excédentaires en prévoyance : face à ce tableau peu reluisant, Steria a décidé de rénover la couverture santé et prévoyance de ses 5 800 salariés en France. C’est chose faite depuis le 1^er janvier, après un appel d’offres qui a débouché sur « un changement tout à la fois de courtier, d’assureur et de plate-forme de gestion », indique Pierre Vezant, responsable des rémunérations et avantages sociaux de cette SSII, satisfait d’avoir ainsi obtenu une baisse significative de ses frais de gestion : de 3 points en décès à 5 points sur le contrat frais de santé.

Mis en place sur décision unilatérale et adressé par mail à tous les collaborateurs sous contrôle d’huissier, le nouveau régime de prévoyance lourde innove en adoptant des garanties dissociées selon les situations de famille (isolés, mariés). De plus, les régimes sont désormais harmonisés entre cadres et non-cadres, à l’exception toutefois de la rente éducation qui présente encore des taux différents, « encadrés par la convention collective du Syntec », précise Pierre Vezant.

En santé, le nouveau contrat a notamment établi un système de tiers payant en optique pour inciter les salariés à se rendre dans un réseau d’opticiens aux tarifs prénégociés. À taux de remboursement équivalent, Steria espère réaliser une économie de 15 % grâce à ce dispositif qui présente l’avantage d’être ouvert à d’autres praticiens locaux, à condition qu’ils signent la charte de l’organisme de gestion. Soucieux, en revanche, de ne pas bouleverser la structure du régime, le contrat repose sur une couverture famille assortie d’une cotisation identique en pourcentage du salaire.