Sauf énorme surprise lors du 6e congrès qui se déroule du 1er au 5 février, la FSU va être animée par une femme. Membre du courant Unité et action, Bernadette Croison connaît bien les rouages internes de cette fédération de syndicats du public puisqu’elle était déjà présente au moment de sa création, en 1992. Le syndicalisme est une seconde nature pour cette institutrice en maternelle qui continue à faire classe une fois par semaine. Dès l’École normale, qu’elle intègre après des études à Sciences po Lyon, elle prend sa carte au SNI PEGC, l’ancêtre du SNUipp, le syndicat aujourd’hui majoritaire chez les professeurs des écoles. « Cela faisait partie de ma culture. Mes deux parents étaient également syndiqués », précise-t-elle. Dès 1993, elle intègre la direction nationale du SNUipp, dont elle devient secrétaire générale adjointe en 2001. Puis cosecrétaire en 2004. Aussi diplomate que son prédécesseur, Gérard Aschieri, cette grande brune cultive le consensus. Une qualité essentielle pour le bon fonctionnement de la FSU. Car, statutairement, il faut 70 % des voix pour prendre une décision au sein du conseil délibératif fédéral national, élu par le congrès.
Calme et posée, cette adepte de la natation devra guider son organisation entre autonomie affichée et rapprochements circonstanciés avec les autres syndicats. « On est prêt à travailler avec tout le monde », assure-t-elle.
48 ans, secrétaire générale de la FSU.
1987
Sort de l’École normale.
2004
Cosecrétaire générale du SNUipp.