À Nîmes, l’Afpa crée un écovillage pour préparer la nouvelle génération des bâtisseurs de la construction durable.
L’engagement a été pris en 2008 lors de la signature du Grenelle de l’environnement : toutes les constructions devront respecter des normes strictes afin de réduire de 20 %, endouzeans, la consommation d’énergie. Un coup d’accélérateur écolo qui chamboule les méthodes de travail de la branche bâtiment et de ses 1,2 million de salariés. « Il faut adapter l’offre globale des entreprises aux nouvelles normes, aux diagnostics, à la gestion de la qualité et au suivi de chantiers », explique Armel Le Compagnon, président de la commission formation à la Fédération française du bâtiment. Les organismes de formation commencent à adapter leurs cursus aux nouveaux métiers. En pionnier, l’Afpa a choisi de s’investir dans la formation des professionnels du bâtiment (et de tous les autres secteurs) au développement durable.
Depuis l’an dernier elle impose à tous des modules de sensibilisation à l’environnement d’une demi-journée au minimum. Pour les professionnels du bâtiment, la plus grande part de ses clients, l’Afpa a même créé à Nîmes un village pilote qui permet aux stagiaires de s’immerger dans les constructions d’avenir. Le campus met à la disposition des professionnels un écovillage dans lequel s’exercent à travailler de concert les différents corps de métier. « Nous réunissons des maçons, des électriciens et des chauffagistes dans un même espace de trois petits pavillons solaires et photovoltaïques. Ils apprennent ainsi à tenir compte des contraintes des uns et des autres », explique Sylvie Clément-Cottuz, la directrice du centre. Pour elle, c’est un dispositif pédagogique incontournable. « On ne peut plus travailler dans ce domaine sans avoir une approche écologique. On ne peut plus imaginer qu’un plombier ne sache pas installer un panneau solaire. »
Cette nouvelle offre devrait permettre à l’Afpa de Nîmes de doubler l’an prochain le nombre de ses recrues. D’autant que les perspectives d’emploi dans ce secteur sont optimistes. « Boostée par les incitations fiscales, la demande des particuliers pour ces constructions vertes est réelle », affirme Sylvie Clément-Cottuz. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, on estime que de 18 000 à 20 000 emplois « verts » seront créés chaque année pendant cinq ans.
