Fondateurs du Cercle de la prospective RH, Edgard Added et Wilfrid Raffard donnent la parole à une vingtaine de spécialistes de la question, dont Philippe Lemoine, le président de Laser, ou Michel Godet, qui enseigne la prospective stratégique au Cnam. « L’essentiel de la prospective est dans la relation entre la vision et l’action », explique Jean-Paul Bailly, le président de La Poste. De son côté, Philippe Durance, chercheur au Cnam, rappelle que « la prospective stratégique est fondamentalement liée à la mobilisation des hommes ».

Réenchanter le futur par la prospective RH, Edgard Added et Wilfrid Raffard. Éditions Pearson et Village mondial. 250 pages, 24 euros.

Ancien patron de MMA, Jean-Claude Seys livre ses leçons de sagesse managériale. Il insiste sur le caractère pratique du management, qui se dessèche quand il est pratiqué en chambre, souligne l’importance de la prévision dans la gestion, fait l’éloge de la décision, détaille les ingrédients de l’autorité, définit ce qu’il entend par stratégie : jusque-là, rien d’original, sauf que ce grand patron des assurances puise dans sa musette à proverbes et autres dictons de nos provinces. Ainsi pour expliquer que le « bon chef » doit savoir jouer collectif, et persuader ses hommes qu’ils ont besoin d’un chef : « Une armée de cerfs conduite par un lion est plus redoutable qu’une armée de lions conduite par un cerf. »

Les Maximes du management, Jean-Claude Seys. PUF. 122 pages, 12 euros.

Ils sont la hantise des managers : ces gens que l’on qualifie d’« impossibles ». Ce manuel de formation sert à faire face à certaines situations difficiles : sortir d’un phénomèned’escalade conflictuelle, rompre le « triangle dramatique » entre le Persécuteur, la Victime et le ? Sauveur. Les conseils de l’auteur : manifester sa compréhension, viser des concessions réciproques, ne rien précipiter, utiliser à bon escient la médiation. Des exercices accompagnent ces travaux théoriques. Le formateur aime, lui aussi, recourir aux dictons et proverbes, pas toujours faciles à décrypter, comme « le bruit de la mer m’empêche pas la tortue de dormir ».

Gérer les ingérables. L’art et la science de la négociation au service de relations durables, Jean-Édouard Grésy. ESF Éditeur. 190 euros, 22 euros.

Après une première partie consacrée à ces grands sujets étiquetés « refondation du capitalisme », l’auteur confronte ce qui se passe dans les entreprises à ce monde en mouvement. Ce sont elles qui détiennent les clés de la transition à travers ce que l’on nomme la responsabilité sociétale de l’entreprise.Il recense les « sept piliers du nouveau management responsable et durable »: changer la vision du chef d’entreprise, faire partager le projet de l’entreprise, développer une fonction experte en RSE, organiser le dialogue avec toutes les parties prenantes, produire un rapport annuel sur le développement durable, mettre en place un « fonds d’initiative durable », établir un partenariat avec la société.

Le développement durable va-t-il tuer le capitalisme ?, Patrick d’Humières. Maxima Laurent du Mesnil Éditeur. 224 pages, 19,80 euros.