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Tableau de bord

ZOOM Les inégalités de revenus réduites par les prestations sociales

Tableau de bord | publié le : 01.12.2009 | Pierre-David Labani

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(en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

Le système fiscal français est-il toujours aussi redistributif ? Ces dernières années, au gré des allégements d’impôts, des modifications apportées aux prélèvements sociaux et des réformes touchant les prestations sociales, l’édifice a bien changé. Au point que ces mécanismes deviennent moins lisibles quant à leurs effets réels sur la réduction des inégalités de revenus. Pourtant, selon les statistiques de l’Insee, portant sur 2008, le jeu des prélèvements et des prestations sociales divise presque par deux les inégalités initiales de niveaux de vie entre les ménages. Une performance équivalente à celle de 2007. Le niveau de vie moyen des 20 % des ménages les plus riches est ainsi 7,5 fois plus élevé que celui des 20 % les plus pauvres. Après transferts, il ne l’est plus que 4,1 fois. Les prestations (allocations familiales, aides au logement, minima sociaux, etc.) et les prélèvements (impôt sur le revenu, cotisations sociales, CSG, taxe d’habitation, etc.) ne contribuent pas cependant tous autant à la réduction des inégalités. Globalement, les prestations réduisent davantage les inégalités de niveaux de vie (à hauteur de 63 %) que les prélèvements (à hauteur de 37 %). Parmi elles, les prestations familiales contribuent pour 27,5 % à la réduction des inégalités. Viennent ensuite les aides au logement (17,8 %) et les minima sociaux (13,5 %). Du côté des prélèvements, l’impôt sur le revenu reste l’instrument le plus redistributif. Hors prime pour l’emploi, il contribue à lui seul pour 28,6 % à la réduction des inégalités de niveaux de vie. En revanche, l’impact des cotisations et contributions sociales sur la réduction des inégalités est faible (3,3 %), ces prélèvements sociaux étant pour l’essentiel proportionnels au revenu des ménages.

Contribution à la réduction des inégalités en 2008 (en %)
Le CTP favorise le retour à un emploi stable

La Dares vient de mener une enquête auprès de 3 000 salariés licenciés économiques suivis dans le cadre soit d’un contrat de transition professionnelle (CTP), soit d’une convention de reclassement personnalisé (CRP), soit d’un accompagnement classique par Pôle emploi. Après treize mois d’accompagnement, il ressort que les personnes suivies en CTP ou en CRP se réinsèrent mieux sur le marché du travail que les autres. Près d’une sur deux a en effet retrouvé un CDI ou un CDD d’au moins six mois, contre 38 % seulement pour les personnes sans accompagnement spécifique. En revanche, il n’y a pas de différences notables sur les caractéristiques des emplois retrouvés. Quel que soit leur accompagnement, environ 60 % des licenciés économiques ont retrouvé un emploi dont le salaire est égal, voire supérieur à celui qu’ils percevaient au moment de leur licenciement.

Emploi stable obtenu 13 mois après le début de l’accompagnement (En %)
Hausse du chômage amortie en Allemagne et en Italie

Avec la crise économique mondiale, le nombre de demandeurs d’emploi dans les pays développés est reparti fortement à la hausse. Pour autant, l’ajustement des marchés du travail allemand et italien au repli de l’activité économique a été plus limité qu’ailleurs grâce à l’utilisation massive des dispositifs de chômage partiel. Au deuxième trimestre 2009, près de 1,5 million de salariés étaient mis en chômage technique outre-Rhin et 527 000 en Italie. Sans cette mesure, le taux de chômage aurait été supérieur de 1,1 point en Allemagne et de 0,8 point en Italie. Ce dispositif, « amortisseur » du chômage aura un coût pour les finances publiques allemandes estimé à plus de 5 milliards d’euros en 2009. En Italie, en revanche, les finances publiques seront moins affectées par le recours au chômage partiel, les indemnisations étant principalement financées par les cotisations des entreprises.

Taux de chômage au sens du BIT (En % de la population active)

Auteur

  • Pierre-David Labani