Alors que la construction de son usine a tout juste commencé à Kaluga, PSA Peugeot Citroën a déjà finalisé la couverture santé-prévoyance des 3 200 salariés russes qui y travailleront d’ici à la mi-2011. « Pour tenir compte de cette population cible, le contrat confié à AIG prévoit une baisse de prime de 10 % à chaque palier de 500 salariés », a indiqué Élisabeth Mangin, responsable des avantages sociaux internationaux, lors d’une conférence organisée par Aon, le cabinet qui l’a accompagnée dans le montage du projet.

Conformément à son accord social mondial signé en 2006, cette couverture prévoit déjà d’octroyer un an de salaire (doublé en cas d’accident) en cas de décès « toutes causes confondues », a insisté Élisabeth Mangin, soucieuse de se démarquer de la pratique russe qui, selon Veronika Popelysheva, d’Aon en Russie, « se limite aux décès pour accident ». Afin de répondre aux attentes des salariés russes, « ce contrat comporte aussi une incapacité temporaire en cas d’accident professionnel plus forte que d’habitude », reprend la responsable de PSA. Pour les frais de santé, les garanties sont distinctes selon les catégories de salariés et intègrent un accès plus ou moins large à des services médicaux privés. « Ce qui, confirme Veronika Popelysheva, constitue une véritable préoccupation en Russie dès que l’on sort de Moscou ou de Saint-Pétersbourg. » Pour l’heure, PSA a exclu la maternité, déjà bien couverte par le régime général russe, et le dentaire. La mise en place d’un régime de retraite supplémentaire n’est pas au programme non plus, car cela ne fait pas partie des préoccupations principales des Russes, au regard de leur faible espérance de vie (61,4 ans pour les hommes).