Les outils collaboratifs sont désormais omniprésents dans les entreprises : « Certaines d’entre elles rechignent à y aller mais c’est une erreur car, avec le développement d’Internet et du Web 2.0, elles sont de plus en plus exposées. Il est préférable de développer des outils en interne pour permettre aux collaborateurs de s’exprimer plutôt que de laisser tout faire à l’extérieur », explique David Guillocheau, directeur associé du cabinet de conseil Talentys. Mais gare aux erreurs ! S’il est parfaitement légitime que la mise en place d’un réseau social (de type Facebook) ou d’un blog émane de la DRH, celle-ci doit s’appuyer sur une démarche volontaire de la part des collaborateurs : « Il y a une vraie demande de la part des salariés pour parler de leur entreprise et pour intervenir. Mais, afin qu’ils adhèrent au projet interne, il faut leur laisser l’initiative et laisser la parole se libérer tout en garantissant la confidentialité. Les responsables RH doivent comprendre que le blog est un outil de dialogue plutôt que d’information. Or beaucoup craignent qu’il y ait des débordements, ce qui est extrêmement rare. C’est pourquoi, hormis quelques exceptions, comme Sephora, la plupart des blogs d’entreprise sont des échecs », ajoute David Guillocheau.

Autre idée reçue : croire qu’en ouvrant un blog l’entreprise va mettrefinauxtentatives extérieures.« Unesociété du CAC 40 a interdit l’accès de Facebook à ses collaborateurs pour ouvrir un réseau social similaire en interne, que les salariés ont boycotté », souligne le consultant. Heureusement, tous les outils de collaboration ne connaissent pas le même sort. Ainsi, l’annuaire, « qui est une base de travail primordiale, surtout quand le collaborateur peut lui-même intervenir sur son profil », est un succès. De même que le microblogging, qui permet d’être informé très vite et de réagir immédiatement.

Enfin, le développement des outils collaboratifs en entreprise devrait profiter directement aux services RH : « La fonction RH en tant qu’organisation a besoin de se professionnaliser. Et cela va être possible grâce à la mise en place de communautés de pratiques », prédit David Guillocheau.