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Le journal des ressources humaines

Formation commune au RSA

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.12.2009 | Domitille Arrivet

Huit institutions territoriales forment leurs agents au RSA pour mieux gérer les dossiers.

Pourquoi avoir mis en place une grande campagne de formation à la gestion du RSA ?

La gestion du revenu de solidarité active (RSA) résulte d’un partenariat entre le Haut Commissariat, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), les régions, les caisses d’allocations familiales, Pôle emploi, les départements de France, les centres communaux et la Mutualité sociale agricole. Un nombre aussi élevé de participants présente le risque qu’ils n’adoptent pas une procédure commune pour l’instruction des dossiers, que chacun le fasse à sa façon, avec des interprétations différentes, comme cela avait été le cas, au début, avec le revenu minimum d’insertion (RMI). Or il est nécessaire que la connaissance du dispositif soit partagée de la même manière par tous les intervenants et que l’accueil du public soit le même partout.

Comment se déroule cette formation ?

Le CNFPT, maître d’ouvrage de ce dispositif de formation, a travaillé avec le Haut Commissariat dès le début de l’année. Avant même le lancement national du RSA, nous avons organisé une trentaine de réunions d’information qui ont rassemblé 4 000 responsables de tous les organismes signataires. Ensuite, la convention que nous avons signée le 3 novembre a pour objectif de déployer la formation commune auprès des 20 000 personnes qui seront amenées à intervenir sur le RSA. Les personnels des huit institutions seront formés ensemble, afin d’éviter l’impact de la culture de chacune sur la façon d’instruire et de gérer les dossiers. Cette campagne devrait durer cinq mois, à l’issue desquels un comité de pilotage établira un bilan.

À ce jour, le déploiement du RSA est-il satisfaisant ?

Début novembre, au moment où nous avons signé la convention, seuls 350 000 dossiers avaient été déposés. L’objectif du Haut Commissariat est d’enregistrer 1 million de bénéficiaires. Pour l’instant, nous n’avons instruit que les dossiers les plus simples. Il s’agit de personnes qui étaient déjà dans les circuits de l’aide sociale, la plupart étant des transferts du RMI vers le RSA. Pour le moment, beaucoup ne se sentent pas concernées ou craignent d’être « assistées ». Davantage de communication serait nécessaire pour faire connaître le dispositif.

Auteur

  • Domitille Arrivet