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Idées

Le « social capitalisme »

Idées | Livres | publié le : 01.12.2009 |

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Le « social capitalisme »

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Grand avocat d’affaires, Daniel Hurstel a connu son chemin de Damas avec la crise. Celle-ci l’a confirmé dans une conviction : l’avenir du capitalisme passe par le « social business ». Un concept anglo-saxon utilisé pour qualifier une entreprise « organisée comme toute autre entreprise du secteur marchand mais poursuivant un but social ». L’auteur s’emploie à différencier l’expression « social business » de ce que nous connaissons en France sous le terme d’économie sociale. Pour qu’il y ait social business il faut qu’il y ait un social businessman. Muhammad Yunus, avec sa Grameen Bank, qui a inventé un mode de financement pour les plus pauvres, en est le représentant le plus connu. Le véhicule qui paraît le plus approprié pour répondre à cette nouvelle forme d’activité semble être la coopérative, mais il ne résout pas tous les problèmes. L’auteur se risque à deux propositions. Changer l’article 1832 du Code civil afin de permettre à une société de se donner pour but non plus le partage du profit mais le développement d’une activité répondant à un besoin social. La seconde proposition consiste à permettre la création d’une structure optionnelle : la société d’intérêt social. Ce qui implique que ses bénéfices soient utilisés à la poursuite de son but, non à l’enrichissement de ses associés. En conclusion, Daniel Hurstel reconnaît qu’il « serait dangereux de ne voir les questions sociales qu’en termes de modèle d’entreprise, serait-elle à finalité sociale, et d’occulter les questions de pouvoir ou d’inégalité ». Mais il nous donne envie de croire à cette forme nouvelle d’entreprise permettant enfin d’établir d’autres relations économiques, « davantage fondées sur la solidarité que sur l’appropriation des ressources ».

La Nouvelle Économie sociale, Daniel Hurstel. Éditions Odile Jacob. 220 pages, 23 euros.