logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

Un référentiel santé et sécurité pour Noël

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.11.2009 | Sarah Delattre

La Commission des titres d’ingénieur pousse les écoles à se saisir des questions de santé et de sécurité.

Comment allez-vous appréhender la santé et la sécurité au travail dans le cadre de la formation des ingénieurs ?

Nous publierons avant Noël un référentiel des compétences des ingénieurs diplômés en santé et sécurité au travail, en annexe de nos orientations pour 2009. Sur trois, quatre pages, ce texte décrit notamment les trois compétences que les futurs ingénieurs devront acquérir en matière de compréhension des enjeux sociaux, économiques et juridiques, leur intégration dans la gestion de leurs projets et la communication faite aux équipes.

Pourquoi cette sensibilisation accrue ?

Jusqu’à présent, la Commission des titres d’ingénieur (CTI) n’incitait pas vraiment les écoles d’ingénieurs à se préoccuper de ces questions, même si un tiers des programmes se consacre à l’enseignement des sciences humaines, sociales et environnementales. En 2007-2008, la mission de William Dab sur la formation des managers et des ingénieurs en santé et sécurité au travail à laquelle nous avons participé a joué le rôle de catalyseur. Il importe de faire comprendre à nos futurs diplômés leur influence sur les comportements à travers leurs futures missions d’encadrement. Or, selon une enquête réalisée en 2008, 40 % des ingénieurs de moins de 30 ans jugent importante la sensibilisation aux valeurs sociétales tels le développement durable et les relations sociales ; 24 % s’y estiment bien formés.

Concrètement, comment allez-vous procéder ?

L’objectif est de raisonner en termes de compétences acquises à l’issue de la formation. Une école d’informatique n’a pas les mêmes problématiques qu’une école de chimie. En fonction de ses spécificités, chaque établissement est libre de développer ses outils pédagogiques et d’évaluation. La santé et la sécurité au travail pourront être abordées à travers des études de cas, des rapports de stage.

Ne craignez-vous pas que ces orientations restent lettre morte ?

La CTI n’est pas dans le rôle du gendarme. Mais elle vérifiera que ses préconisations sont suivies d’effet dans le cadre des accréditations qui ont lieu tous les six ans. Croyez-moi, une école qui risque de perdre son accréditation rectifie le tir rapidement.

Auteur

  • Sarah Delattre