L’hôpital public vit à l’heure de la rationalisation. La tarification à l’activité lui permet de mesurer son activité et le pousse à modifier sa gestion des ressources humaines. Ainsi, le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye a réformé sa notation afin de détecter les futurs talents et de récompenser les agents les plus méritants. « Nous venions d’un système où l’avancement dépendait de l’ancienneté », explique Nicolas-Raphaël Fouque, le DRH de l’établissement. Désormais, ce n’est plus la note elle-même qui est considérée, mais son évolution. « Tout en conservant les avantages acquis à l’ancienneté, on reconnaît la progression des personnes », reprend le DRH. L’évaluation porte sur l’année en cours et s’étend de juillet à décembre. Elle ne concerne que le personnel non médical, soit 3 500 salariés qui passent un entretien individuel avec leur manager. Les notes sont attribuées en fonction de cinq domaines immuables depuis 1959, parmi lesquels figurent les connaissances professionnelles, la tenue et la présentation… Mais des sous-catégories plus précises ont été négociées, fonction par fonction, avec les responsables des pôles d’activité et les représentants syndicaux. Récoltées via un outil informatique spécifique, les données permettent à la direction RH un suivi qualitatif.

Côté salariés, le système peut déclencher une prime – jusqu’à un mois de salaire – ou une formation. « L’évaluation nous a permis d’identifier une personne bien notée sur l’aspect “esprit d’initiative”. Au point d’envisager de la faire évoluer vers une fonction d’encadrement après formation », explique Lucy Pierrot, cadre du pôle gériatrie-neurologie-rééducation. L’an prochain, l’évaluation annuelle sera complétée par de nouvelles informations, comme les souhaits de formations ou le parcours professionnel.