logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Idées

Sous le soleil des Antilles, la misère tenue à distance

Idées | Culture | publié le : 01.11.2009 | A. F.

Portraitiste d’artistes, Denise Colomb a fait deux séjours aux Antilles, en 1948 et en 1958. Le musée du Jeu de Paume rend hommage à ses clichés antillais.

Denise Colomb s’est d’abord rendue aux Antilles en 1948, à la demande d’Aimé Césaire, député communiste, pour le centenaire de l’abolition définitive de l’esclavage. En 1958, le carton d’invitation venait de la Compagnie transatlantique, désireuse de promouvoir ses voyages. À chaque fois, la portraitiste d’artistes (1902-2004), qui a immortalisé Artaud, Giacometti ou Picasso, a pu donner libre cours à son talent, cette fois avec des anonymes. Tel ce pêcheur coiffé du chapeau traditionnel (ci-contre). Ses photos sur les conditions de vie déplorables convainquent moins. Très distanciées, elles restent au milieu du gué, entre exotisme et misère. Mais n’en restent pas moins un témoignage unique.

Denise Colomb aux Antilles, de la légende à la réalité, 1948-1958. Jusqu’au 27 décembre à l’Hôtel de Sully, Paris IVe.

Auteur

  • A. F.