Il y a les joviaux qui lâchent un tonitruant « Bonne journée ! » à chaque étage, les coquettes qui s’épient dans le miroir, les inspirés de la chaussure qui scrutent leurs pieds avec une insistance louche, les experts en plafond, les affairés avec leurs gros dossiers et les pas réveillés dyslexiques qui s’évertuent à appuyer sur le bouton > < pour maintenir les portes ouvertes. En ascenseur, l’heure de pointe est limitée à une heure tous les matins ouvrables, mais elle présente souvent un concentré de postures improbables. Les règles élémentaires de la courtoisie voudraient que l’on dise tout simplement bonjour, même à ceux que l’on ne connaît pas… Pas de quoi en faire un plat, ni perdre son naturel. Allez, bonne journée !
« Les ascenseurs VIP ont existé, mais ça ne se fait quasiment plus. Aujourd’hui, les ascensoristes proposent des solutions techniques permettant de privatiser ponctuellement un ascenseur pour les dirigeants qui souhaitent arriver très vite à leur bureau sans s’arrêter à tous les étages ni croiser les salariés de leur entreprise ! L’informatique permet, grâce à un code personnel, de définir des trajets personnalisés. »
Jean-Luc Detavernier, délégué général de la Fédération des ascenseurs.
Dans le Guide pratique des usagers (
Une bonne partie des immeubles de bureaux français comportant un ou deux étages, beaucoup de salariés accèdent à pied à leur bureau. Une bonne habitude, qu’encourage le « programme national nutrition santé ». Pour lutter contre l’obésité, les Canadiens ont même lancé un plan « escaliers pour la santé », arguant du fait que l’on brûle 8 à 11 kilocalories/minute si l’on délaisse l’ascenseur. Un compteur de calories est même disponible sur http://escalier.hc-sc.gc.ca/calcalc.aro pour se tenir à jour…
Ascenseur, n.m. (du lat. ascendere, monter) : appareil pour le transport vertical des personnes dans les bâtiments. Fam. Renvoyer l’ascenseur : répondre à une complaisance, un service par une action comparable (Larousse).
La loi SAE (sécurité des ascenseurs existants) du 2 juillet 2003 oblige les propriétaires d’immeubles dont les ascenseurs sont antérieurs à 2000 à une mise en sécurité sur 17 points de risques identifiés, à un entretien et à un contrôle technique quinquennaux. Selon la Fédération des ascenseurs, la majorité des appareils de bureaux est aujourd’hui aux normes prévues par le calendrier qui fixe trois échéances, en 2010, 2013 et 2018.
