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Tableau de bord

ZOOM Vers une mesure du bien-être de la population

Tableau de bord | publié le : 01.10.2009 | Pierre-David Labani

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(moyenne annuelle, en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

Conviée en février 2008 par Nicolas Sarkozy à réfléchir à une nouvelle mesure de la performance économique et du progrès social, la commission présidée par le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz vient de remettre des conclusions décoiffantes. Si elles étaient mises en application, elles modifieraient en effet radicalement la conception actuelle de la croissance économique.

Pour les auteurs du rapport, le PIB n’est pas un indicateur erroné, mais « il est utilisé de manière erronée ». Assimilé à tort à un bien-être économique, il ne mesure en fait qu’un niveau de production. Or les revenus des ménages, par exemple, peuvent baisser alors que la production augmente. Le rapport propose de développer une mesure du « bien-être » qui prendrait en compte les conditions de vie matérielle (revenu, consommation et richesse), la santé, l’éducation, les activités personnelles, dont le travail, la participation à la vie politique et à la gouvernance, les liens et les rapports sociaux, l’environnement et l’insécurité, tant économique que physique. À partir de cette définition seraient mesurés le « bien-être présent » et sa « soutenabilité », c’est-à-dire sa capacité à se maintenir dans le temps.

Le rapport égrène 12 recommandations, parmi lesquelles la prise en compte du patrimoine des ménages, l’élargissement des indicateurs de revenus aux activités non marchandes, la mesure des inégalités de qualité de vie ou la mise en place d’indicateurs environnementaux. Nicolas Sarkozy a indiqué que la France se battra pour que les organisations internationales modifient leur système statistique en suivant les recommandations de la commission et « adaptera son propre appareil statistique en conséquence ». L’Insee a du pain sur la planche…

Croissance du PIB en France (moyenne annuelle, en %)
Progression des départs à la retraite d’ici à 2020

Selon l’Insee, un tiers des personnes ayant un emploi en 2005 aura quitté définitivement le marché de l’emploi en 2020. Une conséquence du papy-boom qui attend le marché du travail français dans la décennie à venir. Les personnes en emploi qui étaient âgées de 50 à 64 ans en 2005 (23 % de la population en emploi) feront valoir leurs droits à partir à la retraite. Population à laquelle il faut ajouter un certain nombre d’actifs qui auront dépassé la cinquantaine d’ici à 2020, notamment en raison de la pénibilité de leur travail.

En moyenne, la grande majorité des secteurs d’activité perdront au minimum 35 % de leurs actifs. Les métiers qui emploient le plus de seniors seront les plus touchés par ces départs. C’est le cas, notamment, des employés de maison, des aides à domicile, des assistantes maternelles, des cadres et employés des banques et des assurances ou encore des médecins.

Taux de retraite par secteur d’activité (en %)
La présence syndicale s’accroît dans les entreprises

En dépit d’un faible taux de syndicalisation, la présence syndicale se renforce dans les entreprises, selon une analyse du Centre d’études de l’emploi. D’une part, la montée des activités tertiaires s’est accompagnée d’une progression de la présence syndicale. D’autre part, le mouvement de concentration des entreprises, formant des groupes plus structurés, a favorisé la création de syndicats. Enfin, la législation sociale de ces quinze dernières années a conforté le rôle de l’entreprise comme lieu de la négociation collective, que ce soit en matière de temps de travail (RTT), de rémunération (participation, intéressement) ou de plans de prévoyance. La présence et l’activité syndicale s’enracinent donc au niveau local sans que, pour autant, les syndicats réussissent à syndiquer les salariés. Une situation que la réforme de la représentativité serait peu susceptible de modifier, selon le CEE.

Taux de syndicalisation (en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani