L’ambition de cet ouvrage est de dessiner les contours d’une gestion des ressources humaines justement « à visage humain ». En suivant le cycle de vie d’un salarié depuis son arrivée dans l’entreprise jusqu’à son départ. Tout commence par le recrutement, que Fabienne Autier voudrait voir, demain, « innovant, pragmatique et efficace ». Elle prône de nouvelles relations employeur-employé, dénonce les entretiens d’appréciation « coup de vent », examine avec circonspection les modes de rémunération fondés trop exclusivement sur la performance individuelle, explique qu’il faut réorienter la formation vers ceux qui en ont réellement besoin… Son « antibible » ressemble tout de même beaucoup au catéchisme de tout bon DRH.

L’Antibible des ressources humaines, Fabienne Autier. Éditions Pearson/ Village mondial . 200 pages, 22 euros.

Anne Le Bissonnais dresse un bilan des missions locales d’insertion destinées aux jeunes en difficulté. Le début de l’ouvrage décrit l’ampleur du problème, la seconde partie montre quel type de réponse apportent les missions locales, qui proposent une relation étroite entre le jeune et son conseiller. Travailler avec un jeune en panne d’insertion n’est pas facile pour tout le monde ; cela nécessite de mettre en place des outils et des pratiques, comme l’explique l’auteur, qui s’interroge sur le rôle futur des missions, notamment aux côtés de Pôle emploi.

Les Missions du possible, Anne Le Bissonnais. Éditions Apogée. 192 pages, 18 euros.

Mis à la mode par Daniel Goleman, le concept de quotient émotionnel est présenté dans ce livre comme l’arme de l’anticrise. « On vous embauche sur votre quotient intellectuel mais c’est votre quotient émotionnel qui fait votre carrière », avertit Jacques Séguéla, coauteur de l’ouvrage. Avec Christophe Haag, il a enquêté sur les émotions des dirigeants du CAC 40 et sur la manière dont elles infléchissent leurs décisions. Haag a apporté sa connaissance de l’ingénierie des émotions et la panoplie disponible pour les mesurer. Inventeur de la « génération Mitterrand », Jacques Séguéla ne peut pas s’empêcher de conclure en annonçant avec lyrisme la naissance de la « génération QE ». Au moins on ne s’ennuie pas à la lecture.

Génération QE, Christophe Haag et Jacques Séguéla. Éditions Pearson. 220 pages, 19 euros.

À l’heure où les nouvelles technologies liées à Internet s’imposent dans toutes les entreprises, grandes et petites, voilà un consultant qui apporte une bouffée d’air frais, en proposant de reprendre crayon et papier. Sous l’appellation savante de visual thinking ou pensée visuelle, dans sa traduction française, Dan Roam entend aider les managers à résumer leurs idées, analyser des données et résoudre des problèmes avec de simples croquis. Ou comment des gribouillages au dos d’une serviette en papier ont prouvé leur efficacité chez Google, eBay, Walmart ou General Electric. Surprenant.

Convaincre en deux coups de crayon, Dan Roam. ESF Éditeur. 320 pages, 19,50 euros.