Deux fois par an, Liaisons sociales magazine publiera désormais, en partenariat avec le groupe Cesi et BFM, les résultats d’un sondage réalisé par Ipsos auprès de 1 000 salariés et de 400 chefs d’entreprise de moins de 500 personnes. Un effet miroir indispensable pour comprendre les évolutions en cours dans le monde du travail. Outre cette nouvelle page Baromètre, retrouvez une partie des résultats dans notre enquête (p. 16) et l’intégralité de l’étude sur www.wk-rh.fr
Une petite moitié des dirigeants (47 %) et des salariés (44 %°) tablent sur une stabilité de l’activité de leur entreprise dans les six mois. Globalement, les salariés se montrent plus optimistes que les patrons. Dans l’industrie, 42 % des chefs d’entreprise s’attendent à une (nouvelle) baisse d’activité. Au final, les uns et les autres voient la reprise se profiler dans un an, en moyenne, dans leur secteur. Dans l’industrie, 44 % des patrons l’envisagent entre treize et vingt-quatre mois et 18 % dans plus de deux ans…
Le business d’abord ! Conjoncture oblige, les chefs d’entreprise sont concentrés sur leur compte d’exploitation ou l’évolution de leurs parts de marché davantage que sur le facteur humain. Quant aux salariés, la crise n’a pas tué leurs préoccupations salariales. Un critère que les employeurs ne devront pas perdre de vue lorsque l’activité redémarrera.
Indéniablement, les dirigeants ont une vision idyllique du climat social dans leur propre entreprise, ce qui est corroboré par l’importance minime que revêt le climat social parmi leurs préoccupations. Et alors qu’une petite moitié des salariés (mais 60 % des ouvriers et 45 % des employés) se déclarent prêts à cesser le travail en cas de mouvement de grève. Sous-entendu, entre les lignes et les chiffres, si leur entreprise engageait un plan de licenciements.
Sondage réalisé par Ipsos du 17 au 27 août auprès de 1000 salariés du secteur privé (par Internet) et de 400 chefs d’entreprise demoins de 500 salariés (par téléphone).