Le barreau de Paris inaugure des bureaux partagés pour aider les jeunes avocats à démarrer leur activité.
Les 21 000 avocats parisiens se préoccupent de leurs jeunes confrères. Le 1er octobre, le barreau de Paris a ouvert une « pépinière » susceptible d’accueillir jusqu’à 150 jeunes avocats ayant récemment prêté serment. Moyennant 18 euros TTC l’heure, ceux-ci pourront recevoir leurs clients dans des bureaux partagés, en plein cœur de la capitale. « Les cabinets existants ne peuvent absorber l’afflux massif de jeunes. Et la crise a réduit l’activité de la profession, et donc les offres de collaboration », note le bâtonnier, Christian Charrière-Bournazel. Première du genre dans l’Hexagone – le barreau de Montpellier planche lui aussi sur le sujet –, la structure n’échappe pas à quelques critiques.
Mis à part la présence de deux avocats honoraires, les prestations s’y révèlent limitées : pas de standard téléphonique ni de documentation, pas d’aide pour la comptabilité ni de conseils pour développer sa clientèle. « Les avocats honoraires exerceront une sorte de tutorat, ils pourront répondre aux questions d’ordre technique ou déontologique », rétorque le bâtonnier.
Pour l’instant, la pépinière n’a séduit qu’une trentaine de jeunes avocats. Mais elle devrait se remplir cet automne, notamment lorsque les 1 350 élèves de l’École de formation du barreau auront décroché leur Capa. Hormis ces jeunes pousses, la pépinière pourrait aussi ouvrir ses portes à des avocats expérimentés qui, ayant eu un accident de parcours, doivent relancer leur activité professionnelle. Si l’expérience s’avère concluante, le barreau promet déjà le lancement d’un deuxième site.