Il est connu pour être l’homme de la CGT au palais de justice de Marseille. Les conflits sur les chantiers navals de La Ciotat, l’annulation de la concession du tramway, le transfert du personnel du port vers des entreprises privées, tous les grands combats dans lesquels s’est jetée la CGT marseillaise passent entre les mains de M^e Jean-Luc Guasco. « J’ai toujours partagé les positions de ce syndicat, explique-t-il. Je reste fidèle à mes engagements de jeunesse. » Aussi accrocheur à 73 ans qu’à ses débuts, cet originaire de l’île de Beauté reste un révolté qui ne porte jamais de cravate. Homme de dossiers, il peut se montrer impitoyable dans sa plaidoirie s’il sent que l’affaire lui échappe. « Je n’aime pas perdre », admet-il. Ce qui ne l’empêche pas de cultiver des amitiés parmi les avocats spécialisés dans la défense des employeurs. « L’adversaire, ce n’est pas le confrère, mais son client. » Début septembre, Jean-Luc Guasco défendra 120 anciens dockers victimes de l’amiante devant les prud’hommes. Une centaine d’agents du port suivront en octobre. Une cause plus motivante à ses yeux que les dossiers de harcèlement qui se multiplient depuis quelques années.