Inattendue Laure Manaudou ! Voilà la médaillée olympique dans le rôle d’une nageuse déchue. Sacré clin d’œil. L’apparition est fugace mais introduit parfaitement son fringant interlocuteur : le coach renommé Maximilien Chêne (alias Richard Berry). « On m’a dit que vous étiez le meilleur ? » « On m’a dit la même chose de vous. Vous l’avez juste oublié », lui rétorque-t-il. Et on entend déjà le commentateur radio célébrer le succès retrouvé de la star des bassins…

Le ton est posé. Le coach des situations d’urgence fait mouche, à en accepter des missions impossibles. Comme de transformer Patrick Marmignon (Jean-Paul Rouve), gentil responsable du développement, en un requin capable d’arracher un gros contrat aux Chinois. Et ce à son insu… Un coup de canif à la déontologie que Chêne, joueur de poker perclus de dettes, accepte sans sourciller. Test au déjeuner, entraînement à séduire les femmes…, il multiplie les subterfuges pour coacher sans en avoir l’air. La ficelle fonctionne, et le troisième film d’Olivier Doran trouve vite son rythme, porté par le couple improbable qu’il compare à celui de la Chèvre (Depardieu-Richard) ou de l’Emmerdeur (Ventura-Brel). On lui souhaite le même succès. Mais, même frais et sans temps mort, le Coach ne fait pas d’étincelles pour autant.

Le Coach (1 h 28), comédie d’Olivier Doran. Sortie le 9 septembre.