Quand le DRH de Pôle emploi a démissionné, en février, l’intérim a logiquement été confié à son adjoint Moezally Rashid. « C’était le DRH officieux de l’Agence depuis des années », confie un syndicaliste. Quand le cabinet de chasseurs de têtes a échoué à trouver le candidat idéal pour poursuivre la fusion du nouvel organisme, Moezally Rashid a été confirmé, avant l’été. Bien qu’il soit un ex-ANPE. « Les ex-Assedic le lui font sentir en négociations, reprend un syndicaliste. Mais il s’est vite plongé dans leurs dossiers et fait preuve de prudence », fidèle à sa réputation de fin stratège. À l’ANPE, où il est entré comme agent administratif en 1976, il a gravi tous les échelons avant d’intégrer la DRH en 1992, après un détour par le CNRS. Le climat social de Pôle emploi, en tout cas, paraît plus apaisé. Les gros syndicats, opposés à Jean-Christophe Sciberras, son prédécesseur qui privilégiait le pôle réformiste minoritaire, saluent l’« espace de dialogue retrouvé ». Les petits déplorent une « navigation à vue » et le manque d’avancées dans les négociations sur le suivi de la fusion et la convention collective. La proximité des élections professionnelles (octobre) n’aide pas le DRH joker, qui a néanmoins signé trois accords en six mois.

60 ans, directeur général adjoint chargé des RH de Pôle emploi.

2002

Directeur des relations sociales de l’ANPE.