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Québec : que sont les profs mâles devenus ?

Actu | Ailleurs | publié le : 01.09.2009 | Ludovic Hirtzmann

La ministre de l’Éducation s’alarme du manque d’enseignants hommes.

L’Éducation nationale québécoise manque désespérément de spécimens masculins. Dans les écoles maternelles, primaires et secondaires, les enseignants ne sont plus que 22,5 %, contre 31 % il y a dix ans. La ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, a mandaté ses fonctionnaires pour qu’ils trouvent des solutions. Ils devront lui soumettre des recommandations propres à séduire les aspirants maîtres, sans toutefois qu’aucun calendrier soit défini.

Au pays où les femmes combattant le feu sont des pompières et celles qui débouchent les éviers des plombières, le futur n’est pas rose pour l’ancien sexe fort. La gent masculine ne représente plus que 6 % des effectifs chez les candidats enseignants. Quant à l’université de Montréal, les hommes y sont minoritaires dans toutes les disciplines. « Des hommes, dans le réseau scolaire, c’est important pour un grand nombre de garçons, parce qu’ils ont peu de modèles masculins », explique Robert Cadotte, psychologue et docteur en sciences de l’éducation, expert au Journal de Montréal.

Après avoir arraché de haute lutte l’égalité, les puissantes organisations féministes s’opposent fermement à tout retour du mâle. Si la ministre de l’Éducation évoque du bout des lèvres la possibilité d’une discrimination positive pour les hommes, cette orientation ne devrait pas prendre la forme d’une loi, contrairement à l’égalité d’accès à l’emploi dans l’administration. La loi du 1er décembre 2000, en effet, impose la discrimination positive pour les minorités visibles, les femmes et les autochtones dans les organismes publics de plus de 100 employés.

Auteur

  • Ludovic Hirtzmann