Les ennuis, c’est pour elle. DRH de Merck Serono depuis six ans, Annie Bouvier a complètement remodelé le paysage RH de l’ex-Lyonnaise industrielle pharmaceutique. « On rentrait chez Lipha pour la vie. Il y régnait une loyauté magnifique. Le revers, c’est que les salariés pouvaient rester vingt ans au même poste », explique cette ancienne du groupe Fournier. Du passé. En moins d’une décennie, la filiale française de l’allemand MerckAG est passée à la moulinette d’une réorganisation matricielle puis d’une fusion avec le labo suisse Serono. À la clé, des restructurations d’ampleur, dont la fermeture du site historique lyonnais de Lacassagne (340 salariés) et l’arrêt de l’activité de recherche sur le diabète. Une mue dans la douleur, mais pas sans dialogue, matérialisé par un plan « ambition sociale ». « En quatre ans, on a signé une quinzaine d’accords, tous majoritaires », pointe Annie Bouvier, qui s’est fait épauler par Jean Kaspar, l’ex-leader cédétiste devenu consultant. Politique de rémunération, employabilité, gestion de la diversité, formation des managers…, tous les grands principes RH de l’entreprise ont été revus. Avec l’ambition de créer une nouvelle culture dans la maison.