On ne peut pas faire évoluer une entreprise sans les représentants des salariés », affirmait Jean-Luc Vergne en 2007, à l’aube d’un plan de réorganisation du groupe PSA Peugeot Citroën. Deux ans et quelque 13 000 départs volontaires plus tard, ce DRH passé par Sanofi, Elf Aquitaine et PSA aura de nouveau l’occasion de démontrer sa maîtrise du dialogue social. Nommé en avril membre du directoire chargé des RH du futur groupe Banque populaire-Caisse d’épargne, il a pris ses fonctions alors que la fusion des deux groupes bancaires n’est pas encore officiellement actée par la loi. Ce qui ne l’a pas empêché de recevoir les représentants des sept syndicats représentatifs, quelques semaines après son arrivée.

Du rapprochement des deux réseaux bancaires et de Natixis, leur filiale commune, les syndicats craignent une réorganisation drastique des métiers de back-office. « On veut des engagements en matière d’emploi et l’utilisation du volontariat en cas de réduction des effectifs », indique Régis dos Santos, président du SNB CFE-CGC. Autre sujet sur lequel la direction est attendue : la nomination de représentants salariés avec voix délibérative au conseil de surveillance du futur groupe, à l’instar de ce qui existe à la Caisse d’épargne. En tout cas, comme chez PSA, Jean-Luc Vergne aura à gérer les collaborateurs (120 000) de deux grandes marques réunies sous une bannière commune.

DRH du futur organe central Banque populaire-Caisse d’épargne.