Accusés des pires maux depuis le déclenchement de la crise financière, les établissements bancaires tricolores peinent à valoriser leurs politiques RH. Et pourtant, loin de détruire massivement des postes, le secteur en a créé l’an dernier. En 2008, le taux d’embauches des banques commerciales s’est ainsi élevé à 8 %, contre 11 % en 2007. Une « légère baisse », selon l’Association française des banques, qui a « surtout touché la banque de financement et d’investissement ». Tous réseaux confondus, le secteur employait, fin 2008, près de 390 000 personnes, soit 12 000 de plus qu’en 2007.

Amorcée depuis de très nombreuses années, la montée en qualification des métiers bancaires ne se dément pas. En 2008, les cadres représentaient 45 % des effectifs du secteur, contre 43 % en 2007 et… à peine 30 % voilà quinze ans. Une progression qui profite d’abord aux hommes : ils ne pèsent que 44 % des effectifs totaux mais 59,5 % des postes de cadres. La sous-représentation des femmes, néanmoins, régresse. Et plus vite que prévu. Pas très ambitieux, l’accord de branche sur l’égalité professionnelle n’espérait atteindre ce taux de 40 % de femmes parmi les cadres qu’en 2010…