Longtemps passifs en matière de promotion de la diversité, les cabinets de recrutement mettent les bouchées doubles pour changer leurs pratiques. Quarante d’entre eux, regroupés au sein de l’association À Compétence égale, organisent les 10 et 11 juin à Neuilly-sur-Seine les « 48 Heures pour la diversité ». Le principe ? Proposer à 150 candidats, victimes de discrimination dans leurs recherches d’un poste d’encadrement, un entretien d’une heure avec un consultant.

Des face-à-face qui n’ont pas vocation à déboucher sur des embauches immédiates. Il s’agit, surtout, d’aider les candidats à s’assurer que leur façon de se présenter et de rédiger leur CV est en phase avec leur projet professionnel, et qu’ils savent se vendre. D’où des entretiens en deux temps, sans CV pendant les trente premières minutes. « Il faut éduquer les recruteurs mais aussi les candidats. Beaucoup ont intériorisé les pratiques discriminatoires. Sur leur CV ou lors des entretiens, ils en viennent à évoquer d’eux-mêmes leur âge ou leur situation familiale », note Virginie Allard, déléguée générale d’À Compétence égale. Des travers que l’opération vise à gommer.